Les organisations d’aide d’urgence sont sur le qui-vive. La crise sanitaire s’ajoute à l’arrivée de la mauvaise saison. Moyens financiers, locaux trop exigus, augmentation du nombre de bénéficiaires: tout se complique et s’aggrave. Le municipal lausannois Oscar Tosato a confiance de pouvoir surmonter le cap. La solution des abris de protection civile vient néanmoins d’être remise en question.
Directeur de la Fondation Mère Sofia, à Lausanne, Yan Desarzens explique les craintes et les difficultés. Deux structures sont au centre de l’attention: l’accueil de nuit et la soupe populaire. En période normale, une centaine de personnes peuvent passer la nuit à l’abri. Mais à cause du virus, le chiffre baisse à une quarantaine d’individus, ce qui signifie qu’une soixantaine de personnes restent sur le carreau. «Le fait d’imposer des distances physiques, ce que je comprends évidemment, implique que nos surfaces ne sont plus adaptées.»