«Nous pouvons parler d’un plateau légèrement ascendant», résume Nicolas Troillet, médecin cantonal remplaçant et spécialiste en épidémiologie. Avec 494 cas positifs entre le 15 et le 21 mars, ou plutôt 470 en soustrayant les cas détectés lors du test de masse effectué à Zermatt et Täsch, le nombre de nouvelles contaminations est en très légère hausse en Valais par rapport à la semaine précédente (441 cas).
Sur ce plateau «s’affrontent le variant britannique plus transmissible et les mesures en cours (vaccination, individuelles et sociétales) dans un combat à l’issue encore incertaine». Ce variant représenterait désormais 90% des nouveaux cas dans le canton selon les autorités sanitaires.
Signaux encourageants et vaccination ralentie
«Le virus continue de circuler», note Georges Dupuis, ancien médecin cantonal et spécialiste en épidémiologie. «En même temps, on remarque une baisse nette de la mortalité et les hospitalisations restent stables.» Des signaux encourageants. «Il faut demeurer dans une attitude d’observation attentive, pour pouvoir réagir vite et ne pas répéter les erreurs du passé. On reste quand même le quatrième canton avec la plus haute incidence de nouveaux cas.»
Pour Georges Dupuis, la course entre la vaccination «à un rythme helvétique» et la circulation du virus se poursuit. «La Confédération nous promet depuis des semaines que cela va s’accélérer, espérons que ce soit le cas bientôt.» Nicolas Troillet explique que «les doses livrées par la Confédération devraient augmenter prochainement» et que «la logistique du canton est en train de se développer dans le but de vacciner plus de personnes chaque semaine».
Reste que durant la semaine du 15 au 21 mars, un peu plus de 3800 doses ont été administrées. C’est moins que les cinq semaines précédentes.
«Pas d’impact majeur» pour le test de masse à Zermatt
Sur la carte valaisanne de l’épidémie, la vallée de Zermatt s’illumine encore et toujours. Entre le 15 et le 21 mars, 62 cas ont été détectés entre Täsch et la station haut-valaisanne. Vingt-quatre l’ont été à la faveur du test de masse mené par le canton sur place. De quoi enfin circonscrire ces foyers persistants? «Cela aura permis d’interrompre quelques chaînes de transmission», répond Nicolas Troillet. «Mais étant donné la participation limitée de la population, nous ne nous attendons pas à un impact majeur.»
Pour rappel, moins de 18% de la population de ces communes (soit 1254 personnes) a participé à ce dépistage. «Cette stratégie de testing n’a pas fonctionné», constate Georges Dupuis.