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Coronavirus: la construction est la principale bénéficiaire des crédits Covid-19

La construction est la principale bénéficiaire des crédits Covid-19. Sur les 2,7 milliards de francs de crédits octroyés par la banque aux trois clés, la branche a obtenu 312 millions. Elle en a utilisé un peu plus de la moitié-.

09 juil. 2020, 11:37
La construction principal bénéficiaire des crédits Covid-19.

Les sociétés de construction, mais aussi le commerce de gros ainsi que l'hôtellerie et la restauration ont été les principaux secteurs à faire appel aux crédits d'urgence débloqués pour faire face à la pandémie de coronavirus, selon une étude d'UBS publiée jeudi.

Sur les 2,7 milliards de francs de crédits Covid-19 octroyés par la banque aux trois clés, la branche du bâtiment a obtenu 312 millions, mais en a seulement utilisés un peu plus de la moitié (55%).

Le commerce de gros a lui reçu 271 millions de francs, mais n'en a effectivement utilisés que 53%. Suivent l'hôtellerie et la restauration avec 214 millions et le commerce de détail (211 millions).

La Banque nationale suisse (BNS) avait récemment indiqué que presque 130'000 crédits avaient été octroyés et qu'une petite ou moyenne entreprise (PME) sur cinq avait contracté un tel emprunt pour un montant moyen d'environ 120'000 francs.

Décision politique

Mi-juin, Credit Suisse avait pour sa part estimé dans une étude que l'aide d'urgence accordée par la Confédération pour soutenir les entreprises en mal de liquidités a été peu utilisée. Sur les 40 milliards de francs débloqués fin mars, seuls 14 milliards ont fait l'objet d'une demande par des entreprises. Sur ce dernier montant, moins de 30% ont été effectivement utilisés par les sociétés.

Alors que la date limite pour demander un crédit Covid-19 échoit le 31 juillet, les spécialistes de la banque estiment qu'il n'est pas nécessaire de prolonger l'opération.

Il s'agit d'une décision politique de prolonger (ce programme), mais de notre point de vue cela ne fait pas de sens.
Axel Lehmann, président d'UBS Suisse

"Il s'agit d'une décision politique de prolonger (ce programme), mais de notre point de vue cela ne fait pas de sens" au vu de la faible utilisation de ces crédits, a dit le président d'UBS Suisse, Axel Lehmann, lors d'une conférence de presse téléphonique.

Certaines entreprises ont même commencé à rembourser ces emprunts, qui constituent un endettement supplémentaire pouvant limiter la liberté d'action des entreprises, a-t-il ajouté.

Le danger de la 2e vague

UBS a par ailleurs interrogé 2500 entreprises suisses sur leurs perspectives dans le contexte du coronavirus. Une grande majorité (71%) des patrons sondés table sur un chiffre d'affaires stable voire plus élevé en 2022 comparé à 2019.

"Les personnes interrogées prévoient un retour à la normale de la marche des affaires et non une longue phase d'affaiblissement", ont estimé les économistes de la banque zurichoise.

L'industrie chimique et pharmaceutique ainsi que l'industrie MEM sont les plus confiantes, tandis que l'hôtellerie et la restauration ainsi que le tourisme sont les moins optimistes.

En matière d'emploi, 87% des entreprises interrogées prévoient d'employer autant, voire même plus de salariés en 2022 qu'en 2019.

Selon l'économiste en chef d'UBS, Daniel Kalt, la crise du Covid-19 n'a pas fait émerger de nouvelles tendances, mais a accéléré des changements structurels déjà sous-jacents comme la numérisation.

L'établissement de la Paradeplatz a confirmé ses prévisions de croissance pour cette année, avec un produit intérieur brut (PIB) en chute de 5,5%, suivi par un rebond de 4,4% l'exercice suivant. Pour 2022, UBS table désormais sur une croissance de 1,8%.

Mais M. Lehmann a averti qu'"il ne doit pas y avoir de deuxième confinement", qui risquerait de mettre à mal le rebond anticipé de l'économie helvétique.

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