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Coronavirus: l’immunité valaisanne progresse, le nombre de cas aussi

Les données épidémiologiques du 12 au 18 avril montrent que la hausse linéaire du nombre de cas de coronavirus se poursuit en Valais. L’immunité naturelle et après vaccination progresse aussi.

22 avr. 2021, 19:00
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«L’augmentation est linéaire et pas exponentielle», commente Georges Dupuis, ancien médecin cantonal et spécialiste en épidémiologie. Sur les dernières données, on constate effectivement une nouvelle hausse des cas en Valais. 768 au total du 12 au 18 avril, c’est-à-dire 100 de plus que la semaine précédente, pour une moyenne quotidienne de près de 110 cas.

L’immunité d’une partie croissante de la population devrait empêcher un scénario identique à celui d’octobre 2020. Mais la situation ne peut pas être considérée comme rassurante.
Nicolas Troillet, médecin cantonal remplaçant et spécialiste en épidémiologie

C’est plus qu’au début de la deuxième vague, mais la courbe n’a pas du tout la même pente. Nicolas Troillet, médecin cantonal remplaçant et spécialiste en épidémiologie, estime que «l’immunité d’une partie croissante de la population, après la vaccination ou une infection, devrait empêcher un scénario identique à celui d’octobre 2020. Mais la situation ne peut pas être considérée comme rassurante.»

Quel taux d’immunité en Valais?

Pour Georges Dupuis, entre l’immunité naturelle après infection et celle due au vaccin, on peut estimer, sans trop se tromper, qu’on ne doit pas être loin de 40% de personnes présentant des anticorps en Valais. «Nous sommes encore loin du seuil d’immunité collective mais les choses vont du bon côté.» Sur la base des doses distribuées, le canton estime que 32 000 Valaisans ont reçu les deux injections et qu’environ 19 000 en ont reçu une.

 

Le retard de livraison des vaccins de Moderna ne permet pas encore à la campagne valaisanne de vaccination de passer la vitesse supérieure. Extrait du bilan hebdomadaire cantonal du 12 au 18 avril.

 

L’ancien médecin cantonal rappelle cependant que la circulation des variants (brésilien, sud-africain ou indien) contre lesquels les vaccins sont potentiellement moins efficaces pourrait mettre en danger cet équilibre positif mais précaire. Dans son bilan hebdomadaire, le canton précise qu’un cas de variant sud-africain a été identifié «lors d’une recherche spécifique basée sur une suspicion de contact avec un autre cas de variant sud-africain hors canton».

Nous ne sommes pas au seuil d’immunité collective mais les choses vont du bon côté. On ne doit pas être loin de 40% de personnes présentant des anticorps en Valais.
Georges Dupuis, ancien médecin cantonal et spécialiste en épidémiologie

Incidence deux fois plus élevée dans le Haut

Comme la semaine dernière, la situation épidémiologique est très différente entre le Haut et le Valais romand. Le Haut-Valais affiche une incidence deux fois plus élevée que celles des autres régions. Ce «Raspille Graben» épidémique repose de moins en moins uniquement sur Naters. Bien que la commune ait encore enregistré 57 cas, «la situation s’est clairement améliorée», selon Nicolas Troillet.

La vallée de Bagnes semble se rallumer. Pas de foyer important à signaler selon le Service de la santé. «L’hypothèse d’un effet d’immunité collective partielle due à une première vague importante dans cette région avait été évoquée, mais son niveau n’est sans doute pas suffisant pour empêcher la circulation du virus», conclut le médecin cantonal remplaçant.

 

 

 

 

 

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