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Coronavirus: l’épidémie au niveau de début octobre en Valais

Les données épidémiologiques pour la semaine du 15 au 21 février poursuivent leur tendance à la baisse en Valais. Cela malgré les variants du virus qui se diffusent. La carte de l’incidence du coronavirus par commune est marquée par les foyers dans la vallée de Zermatt.

25 févr. 2021, 18:08
Carte évolution Covid-CMS

Avec 366 nouveaux cas entre le 15 et le 21 février, la courbe épidémique du Valais rejoint son niveau d’octobre. Plus précisément, ce chiffre place la situation actuelle quelque part entre la dernière semaine de septembre et la première d’octobre, c’est-à-dire au début de la seconde vague. A la différence que la dynamique épidémique apparaît à la baisse. Par rapport à la semaine précédente, le canton enregistre une soixantaine de cas en moins.

La diminution des cas en pente douce entamée depuis plusieurs semaines semble ainsi se poursuivre. «Si un certain optimisme est possible, la situation épidémiologique ne peut pas encore être considérée sous contrôle», indique Nicolas Troillet, médecin cantonal remplaçant spécialiste en épidémiologie.

Si un certain optimisme est possible, la situation épidémiologique ne peut pas encore être considérée sous contrôle.
Nicolas Troillet, médecin cantonal remplaçant et spécialiste en épidémiologie

Les variants? «60% des cas en Valais»

«Trois cent soixante-six cas, c’est encore trop», commente Georges Dupuis, ancien médecin cantonal également spécialiste en épidémiologie. «Le virus continue à circuler. Il faut rester attentif pour ne pas répéter les erreurs de fin septembre, début octobre.» Pour Nicolas Troillet, la menace d’une recrudescence des cas persiste liée aux nouveaux variants plus transmissibles. Les données diffusées mercredi par le canton indiquent que 93 nouveaux cas de variants ont été détectés entre le 15 et le 21 février. Mais la vision de la diffusion du variant est partielle, à défaut d’un séquençage du virus systématique.

«Actuellement, le variant britannique représente près de 60% des cas diagnostiqués en Valais», affirme le médecin cantonal remplaçant. Il indique qu’un «système de surveillance national par séquençage d’un échantillon représentatif de cas» est prévu. «Tant que le virus circulera, de nouveaux variants vont continuer d’apparaître périodiquement et il est important de pouvoir les identifier, notamment pour savoir s’ils répondent toujours au vaccin.»

 

 

 

Le séquençage, un véritable enjeu

«On a un retard énorme sur le séquençage en Suisse, alors que l’enjeu est crucial» lance Georges Dupuis. «Certains variants sont susceptibles de mettre à mal la stratégie de vaccination. «Je comprends qu’on ne fasse plus la chasse au variant anglais qui est couvert par les vaccins. Mais la mutation sud-africaine doit être traquée avec acharnement surtout dans un pays touristique.» Pour l’instant la diffusion des variants n’a pas provoqué de rebond épidémique en Valais.

La mutation sud-africaine doit être traquée avec acharnement surtout dans un pays touristique.
Georges Dupuis, ancien médecin cantonal et spécialiste en épidémiologie

Un scénario redouté par les autorités sanitaires. «C’est rassurant, mais le point d’inflexion n’est pas encore dépassé pour que l’on soit définitivement rassuré à ce sujet», relève Nicolas Troillet. Pour Georges Dupuis, s’il n’y a pas de rebond c’est grâce aux mesures qui sont en place. «C’est une des raisons pour ne pas déconfiner trop brutalement. Le Conseil fédéral a retenu la leçon de ses erreurs.»

La vallée de Zermatt se détache encore

Sur la carte des incidences par commune, la vallée de Zermatt se détache une nouvelle fois. La station haut-valaisanne et Täsch constituent le principal foyer de Covid du canton du 15 au 21 février avec 30 cas. «Depuis le début de l’année au moins, la vallée est particulièrement touchée», constate Georges Dupuis en rappelant le grand nombre de cas enregistrés à Saint-Nicolas.

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Depuis plusieurs semaines le virus semble circuler dans cette zone plus qu’ailleurs dans le canton. Nicolas Troillet confirme mais parle d’une situation stable, sans progression exponentielle. «Elle motive une attention particulière de la part du contact tracing sans qu’un événement ou un foyer particulier y ait été mis en évidence. Les mesures en place doivent empêcher que la situation ne se dégrade durant cette période de vacances.»

 

 

 


 

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