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Coronavirus: inquiets, les enseignants romands demandent des garanties

Inquiets du prochain retour à l’école, les enseignants romands ont posé des conditions pour une reprise le 11 mai prochain. Du côté des parents vaudois, une pétition demandant de renoncer à cette reprise a été lancée.

28 avr. 2020, 11:14
Le syndicat des enseignants romands (SER) pose des conditions strictes pour la reprise des cours le 11 mai (archives).

Les enseignants romands sont inquiets d’un retour à l’école. Leur syndicat pose des conditions pour une reprise le 11 mai. Si cantons et communes ne sont pas en mesure de les remplir, le retour sur les bancs d’école doit être repoussé d’une ou deux semaines.

«Beaucoup d’enseignants ont peur de retourner en classe», a indiqué mardi à Keystone-ATS Samuel Rohrbach, président du Syndicat des enseignants romands (SER). Les dernières annonces de la Confédération sur les jeunes ne sont pas rassurantes et la reprise pose des questions basiques. «Certaines classes n’ont par exemple pas de lavabos», explique-t-il.

Eviter une mise en oeuvre chaotique

Le SER a énuméré ses conditions. Pour rouvrir leurs portes, toutes les écoles doivent appliquer des mesures strictes en matière sanitaire. Les établissements doivent disposer des ressources nécessaires pour assurer l’hygiène des locaux toute la journée et non plus seulement après la fin des cours.

Les personnes vulnérables et leurs proches, qu’il s’agisse des élèves ou des profs, doivent être autorisées à rester à la maison selon une procédure d’annonce claire. Les effectifs des classes doivent être adaptés afin de respecter les distances de sécurité.

Pour éviter une mise en oeuvre chaotique, la Confédération est enfin priée d’imposer des règles afin d’assurer une coordination entre les cantons. Si les cantons et communes ne peuvent pas remplir ces conditions, le SER demande de repousser le retour dans les classes d’une ou deux semaines.

Pétition

Une pétition, lancée par des parents vaudois, demande de renoncer à la reprise le 11 mai, invoquant l’absence de validations scientifiques sur l’impact du virus. En à peine plus d’une semaine, elle a récolté 18’000 signatures. Elle plaide pour une reprise volontaire début juin et mise sur la préparation de la rentrée en août.

Le SER, qui a relayé le communiqué de la pétition sur son site, préfère la solution d’une reprise généralisée avant les vacances. «Il est important de recréer le lien entre enseignants et élèves», soutient Samuel Rohrbach.

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