Dire merci par les traits. Par les ailes d’anges, par les couleurs, par le partage sur les réseaux. Faire briller la lumière sur celles et ceux qui sont indispensables à tous mais qui sont dans l’ombre.
Julien Versi – Julien Simon-Vermot à la ville – est artiste et tatoueur. Depuis les prémices de la crise, il publie régulièrement sur ses profils Facebook et Instagram des dessins poignants. «Au début du confinement, je voyais des appels du milieu médical qui demandaient de rester à la maison. Puisque la vie de tous les jours inspire mon travail, je me suis dit que je pourrais créer quelque chose», raconte le Sierrois.
Valoriser par l’art
Il réalise ses premiers dessins pour motiver la population à rester chez elle et pour remercier les soignants. Avant de se tourner vers les héros de ce quotidien devenu tout autre au temps du coronavirus: les livreurs, les nettoyeurs, les secrétaires, les vendeurs, les ambulanciers, entre autres métiers. Pour leur offrir de la visibilité et de la valeur – et même un coup de boost – à travers son art en partage. «Celles et ceux qui travaillent dans des activités vitales au fonctionnement de notre société sont si importants. Et pourtant, hors de la crise, ils sont souvent peu reconnus, voire marginalisés. Alors que sans eux, on ne serait rien.»
Aussi, Julien Versi désire envoyer des ondes de positivité et d’empathie dans un contexte où l’anxiété ronge les esprits. L’artiste commente pour nous quatre de ses créations, en toute humanité.
1. Les anges de la propreté dans les hôpitaux
C’est la tante de Julien Versi qui lui a soufflé l’idée de remercier celles et ceux qui nettoient les hôpitaux. «Leur activité est ingrate mais tellement capitale, et on n’en parle jamais en temps normal.» La publication a cartonné et compte à ce jour 30 000 partages. L’artiste a reçu des retours du Québec, de France et de Belgique. «Cela montre que ce métier avait vraiment besoin d’une reconnaissance».
2. Les anges des secrétariats, en première ligne contre les soucis
Qu’elles ou ils travaillent dans un cabinet médical ou dans les assurances, notamment, les secrétaires sont les premières personnes à recevoir, de plein fouet, les soucis et les émotions de la population. «Elles gèrent tous les téléphones et sont très exposées aux problèmes. De plus, elles ont certainement une surcharge importante de travail», commente Julien Versi qui a tenu à leur rendre hommage.
3. Les anges de l’urgence, toujours présents
«Ils vont chercher les malades du coronavirus, mais aussi les victimes d’accidents ou de maladie. Il ne faut pas les oublier.» L’artiste a souhaité dessiner les ambulanciers et le personnel urgentiste pour les rendre visibles, à l’heure où l’attention se porte beaucoup sur l’hôpital. «Ils prennent aussi des risques pour leur propre santé et continuent de sauver la population», appuie-t-il.
4. Les anges aux caisses des magasins
«J’ai dessiné celui-là au début de la crise, en observant la folie de certains qui vidaient des rayons dans les magasins. Je voyais qu’il n’y avait que peu de solidarité et je pensais aux vendeurs sans protection, cela m’a marqué», raconte Julien Versi. Si, aujourd’hui, le personnel des supermarchés est davantage protégé, le Sierrois lui dit toujours merci et bravo pour son travail, dans un univers où le danger est partout et invisible.
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