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Coronavirus et grands-parents: pour les pédiatres valaisans, «le message de l’OFSP est un petit cadeau, mais…»

Pour le coprésident du Groupement des pédiatres valaisans, l’annonce de Daniel Koch lundi est réjouissante. Même si ce n’est qu’un petit pas vers la normalité.

28 avr. 2020, 20:00
Simon Fluri a vu des enfants tristes de ne plus avoir de contacts physiques avec leurs grands-parents.

Pour le Groupement des pédiatres valaisans, l’annonce faite lundi par Daniel Koch concernant la possibilité offerte aux grands-parents de serrer leurs petits-enfants dans les bras est une bonne nouvelle. Interview avec Simon Fluri, coprésident du groupement et médecin-chef de pédiatrie à l’Hôpital du Valais.

Comment comprenez-vous l’assouplissement des mesures annoncées lundi par Daniel Koch?

Certaines personnes n’ont pas bien compris ce message, le trouvant ambigu. De mon côté, j’ai compris que les grands-parents peuvent désormais prendre leurs petits-enfants dans les bras, mais ne peuvent pas les garder plusieurs heures ou une journée complète. Je vois cela comme un petit cadeau pour les grands-parents et les petits-enfants qui ne tiennent plus, mais cela ne signifie pas encore un retour à la normalité. Il faut toujours être très prudent, notamment par rapport à la durée du contact. Il faut toujours éviter un contact prolongé qui peut faciliter la contamination. La durée change tout. 

Les enfants ont-ils souffert de cette situation?

Parmi mes patients, j’ai vu des enfants qui avaient beaucoup de tristesse et de chagrin de ne pas pouvoir côtoyer leurs grands-parents. L’inverse est vrai aussi. J’ai reçu des téléphones de grands-papas et de grands-mamans qui me demandaient s’il était possible de faire une exception car ils étaient en santé et ne présentaient aucun symptôme. Mais jusqu’à l’assouplissement annoncé lundi par l’OFSP, je restais strict et préférais attendre le feu vert officiel. 

Les FaceTime, Skype et autres applications ont été souvent utilisées. Mais visiblement, elles n’ont pas suffi à combler le manque.

C’est une chose que le semi-confinement aura montrée: le numérique ne remplacera jamais les contacts physiques. Tout le monde en a besoin. L’enfant encore plus que les adultes. Il a besoin d’être pris dans les bras, d’être rassuré, consolé. Tous ces gestes ne seront jamais remplacés par l’électronique.

Vous incitez cependant les grands-parents à la plus grande prudence. En cas de doute, vous leur conseillez de ne pas voir leurs petits-enfants.

S’ils ont un peu mal au cou par exemple, ils devraient attendre 48 heures pour voir si les symptômes disparaissent. Ou qu’ils se fassent tester pour ôter tout doute. Les laboratoires m’ont confirmé qu’ils avaient suffisamment de matériel pour tester les personnes. Les enfants aussi peuvent être testés.

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