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Coronavirus: entre baisse des nouveaux cas et propagation des variants en Valais

Les données épidémiologiques couvrant la semaine du 1er au 7 février dévoilent une légère baisse des nouveaux cas et l’augmentation constante de la proportion de variants parmi ceux-ci. La carte de l’incidence du coronavirus par commune est marquée par les foyers dans les écoles.

11 févr. 2021, 17:50
/ Màj. le 11 févr. 2021 à 18:00
Carte Valais OK CMS

Les données épidémiologiques de la première semaine de février, publiées mercredi, sont teintées d’ambivalence. D’abord, il y a cette légère baisse de l’incidence du virus en Valais. Une tendance amorcée en janvier qui tend ainsi à se confirmer.

Incidence en légère baisse mais…

Du 1er au 7 février, le nombre de nouveaux cas positifs est inférieur à ceux des cinq semaines précédentes. Cette petite diminution n’empêche pas le Valais de conserver la première place, peu enviable, de canton le plus touché de Suisse.

L’incidence valaisanne restait en effet la plus forte du pays, comme c’est le cas depuis plusieurs semaines. «On doit toujours composer avec une incidence deux fois plus élevée que la moyenne suisse et un taux d’hospitalisation deux fois plus important également», relève Georges Dupuis, ancien médecin cantonal et spécialiste en épidémiologie.

 

 

 

La proportion des variants augmente

Au chapitre des inquiétudes, on trouve les variants du coronavirus. La proportion des personnes porteuses d’une de ces mutations parmi les cas positifs est en augmentation constante. Huitante et un cas ont été identifiés dans la première semaine de février en Valais. «Les dernières estimations montrent que 27% des nouveaux cas sont dus à ces nouveaux variants», indique Nicolas Troillet, médecin cantonal remplaçant et spécialiste en épidémiologie. «Il est prévisible que ceux-ci remplacent prochainement les variants anciens. Cela démontre qu’il va dorénavant falloir vivre avec eux et qu’il n’a pas été possible d’empêcher cette évolution. Peut-être a-t-on pu la retarder.»

Les dernières estimations montrent que 27% des nouveaux cas sont dus à ces nouveaux variants.
Nicolas Troillet, médecin cantonal remplaçant

Georges Dupuis rappelle que la question de la contagiosité de ces mutations n’est pas encore réglée. «Ces variants seraient entre 40% et 70% plus contagieux. Cet écart fait une immense différence et rend les pronostics sur l’évolution de l’épidémie à quinze jours extrêmement difficiles.»

La suite incertaine

L’augmentation de la proportion de variants parmi les nouveaux cas semble confirmer l’hypothèse d’une épidémie dans l’épidémie évoquée par la Confédération la semaine dernière. Avec elle, le risque d’un rebond épidémique malgré les mesures.

Les pronostics sur l’évolution de l’épidémie à quinze jours sont extrêmement difficiles.
Georges Dupuis, ancien médecin cantonal et spécialiste en épidémiologie

Mais l’hypothèse «ne paraît pas se vérifier, du moins pour le moment, au niveau de l’incidence des cas qui montre encore une tendance à la diminution», commente Nicolas Troillet. «Cette incidence pourrait toutefois réaugmenter d’ici à une ou deux semaines lorsque les nouveaux variants auront pris le dessus.»

L’épidémie semble entrer dans une phase d’attente difficilement supportable pour toute une frange de la population qui réclame des stratégies claires pour la suite de la crise.

 

 

L’école point chaud de l’épidémie?

Si on se penche sur la carte des communes, on remarque que Saint-Nicolas est le foyer le plus important du virus en Valais, avec 76 cas la semaine dernière. En trois semaines, le village de 2200 âmes, où plusieurs cas de variants ont été identifiés, a enregistré plus de 130 cas.

Dans la partie romande du canton, l’incidence est marquée à Grône et Saint-Maurice. Deux communes où les établissements scolaires ont été touchés par des cas et des quarantaines.

L’école est-elle au cœur du problème aujourd’hui en Valais? «Nous ne pouvons pas dire cela mais les investigations réalisées au sein des écoles montrent que la circulation du virus a bien lieu dans cette population», répond le médecin cantonal remplaçant. «L’importance des transmissions à l’école a été sous-estimée auparavant par la communauté scientifique, mais les mesures plus importantes mises en place récemment paraissent efficaces pour bloquer les chaînes de transmission grâce à des tests élargis et des quarantaines.»

Pour Georges Dupuis, la fermeture des écoles ce vendredi pour les vacances de carnaval apparaît néanmoins comme une bonne nouvelle dans ce contexte épidémique incertain, au contraire de l’afflux prévisible de touristes pour cette même période.

 

 

 

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