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Coronavirus - Ensemble, ils font l'Hôpital (2/4): Xavier Cattin et ses 500 collaborateurs de l’ombre

L’Hôpital du Valais est une mosaïque de compétences professionnelles. Le Nouvelliste a choisi quatre collaborateurs de quatre secteurs différents pour vous raconter leur quotidien depuis le début de l’épidémie. Zoom sur Xavier Cattin, chef du secteur hôtellerie.

12 avr. 2020, 12:00
Xavier Cattin se dit très fier de ses équipes qui sont restées en place malgré la crise sanitaire.

«Après 20 ans de boîte, on pense que l’on maîtrise son sujet. Mais dans cette situation, on perd très vite ses repères». Si Xavier Cattin ne s’est pas laissé dépasser par les événements, c’est au prix de plusieurs cernes logés au creux de ses paupières.

Celui qui dirige quelque 500 collaborateurs du département de l’hôtellerie (intendance, cuisines et restauration) a peu dormi, mais il a pu se reposer sur son équipe. «Au début de la pandémie, nous avions la crainte de perdre massivement du personnel, mais tout le monde a été fidèle au poste malgré une certaine appréhension face à la maladie», se remémore-t-il.

Elan de solidarité

Rapidement, les doutes se dissipent. «Nous avons mis sur pied notre plan d’action. Des employés en congé ont proposé leur aide ou ont accepté, sans sourciller, de dépanner d’autres secteurs d’activité au sein du département», souligne-t-il. «La solidarité a été plus forte que la peur».

La solidarité a été plus forte que la peur.
Xavier Cattin, reponsable du secteur hôtellerie

Le responsable l’assure, «l’ambiance est désormais bonne et tout le monde avance dans la même direction». Et à l’interne, les liens se sont renforcés, estime Xavier Cattin. «Je pense que cet esprit d’entraide va survivre à la pandémie, même si l’on a tendance à très vite oublier le passé». Mais pas forcément l’histoire.

Un travail de l’ombre

Nettoyer, désinfecter, recommencer. Dès les premiers jours de l’épidémie, les équipes d’intendance de Xavier Cattin ont augmenté la fréquence de leur passage. «Le personnel de maison a abattu un travail énorme», relève celui qui se dit «très fier» de ses collaborateurs. «À l’hôpital, ce ne sont pas eux qui touchent des gros salaires, mais tous se sont pleinement investis».

Depuis quelques jours, le nombre de patients hospitalisés étant inférieur à la moyenne, le rythme a ralenti. Pour les employés de la restauration – qui d’ordinaire concoctent des plats pour la crèche et les écoles – la cadence a également été revue à la baisse. «Nous avons réduit l’activité de 10%. Nous sommes, par exemple, passés de cinq à trois menus quotidiens».

10 000 lapins de Pâques

«Tous les jours, les collaborateurs de mon département œuvrent dans l’ombre sans qu’on ne relève souvent l’importance de leurs tâches». 

Mais à l’heure de la pandémie, leur travail trouve un écho qui se réverbère bien au-delà des murs de l’hôpital. «Il y a eu vrai reconnaissance de qui vient de l’extérieur. Nous avons reçu près de 10 000 lapins de Pâques», se réjouit le responsable. «C’est très gratifiant. Maintenant, on espère recevoir des abonnements de fitness», rigole-t-il. Reste que l’appel est lancé.

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