Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Coronavirus: en Valais, les jeunes dès 16 ans pourront se faire vacciner, s’ils le veulent

Les adolescents recevront des doses du vaccin Pfizer, en principe le samedi. En plus des quatre grands centres de vaccination en fonction, le Valais en ouvre cinq autres. 20 000 doses seront attribuées par semaine.

14 mai 2021, 18:00
Mathias Reynard a donné sa première conférence de presse au lendemain de l'Ascension devant le centre de vaccination de Sion. Ici avec le Dr Benoît Dischl et Victor Fournier, chef du Service de la santé.

Le Valais ouvre la vaccination à toute la population dès 16 ans dès la semaine prochaine. Les adolescents recevront des doses de Pfizer, le seul vaccin pour l’instant homologué pour la tranche d’âge 16-18 ans. Conscient que cette nouvelle va créer un nouvel afflux de demandes, le Département de la santé a décidé d’ouvrir cinq nouveaux centres de vaccination, à Gampel (le samedi uniquement), Sierre, Haute-Nendaz, Saxon et Vouvry, en plus des quatre grands centres déjà existants à Brigue, Sion, Martigny et Collombey.

«Une quinzaine de pharmacies vaccinent également aujourd’hui; elles seront suivies par une soixantaine d’autres dans les deux semaines. Et les médecins continuent également de pratiquer la vaccination», a précisé Mathias Reynard, chef du département, pour sa toute première conférence de presse vendredi à Sion.

20 000 vaccinations par semaine

A partir de la semaine prochaine, 20 000 vaccinations par semaine devraient ainsi être effectuées, contre 15 000 aujourd’hui. «Le samedi sera réservé à l’attribution de doses aux jeunes puisque seul le vaccin Pfizer peut leur être attribué», ajoute le conseiller d’Etat. Les adolescents dès 16 ans seront cependant les seuls à décider s’ils souhaitent ou non le vaccin. «La question du consentement est appliquée pour tout acte médical. C’est le jeune lui-même, en raison de sa capacité de discernement, qui décide de ce qu’il veut, et non ses parents», précise Victor Fournier, chef du Service de la santé.

C’est le jeune lui-même, en raison de sa capacité de discernement, qui décide de ce qu’il veut, et non ses parents.
Victor Fournier, chef du Service de la santé

 

Autre nouveauté, des unités mobiles se rendent dans les institutions sociales pour procéder aux vaccinations. «Toutes les institutions en Valais ont reçu le vaccin ou ont rendez-vous pour le faire», ajoute Mathias Reynard. Du côté de la FOVAHM, qui nous avait confié à la mi-avril l’impatience de ses résidents de Saxon, c’est le soulagement. «Une équipe est venue dans nos murs pour attribuer les premières doses il y a deux semaines», confirme un membre du personnel. 

 

Au centre de vaccination de Sion, quelque 900 personnes par jour se font vacciner. Photo: Sacha Bittel

 

Particularité, l’entreprise Lonza assurera elle-même la vaccination de ses employés et de leurs proches. «Ils se sont engagés à attribuer les doses à quelque 6000 à 8000 personnes», détaille Victor Fournier. Aucune autre entreprise en Valais n’a, pour l’instant, proposé la même démarche. 

Personnel en hausse

Qui dit hausse du nombre de vaccinations, dit hausse du personnel compétent pour attribuer les doses. Or, la logistique est importante. Dans les centres, les personnes sont accueillies par des hommes de la protection civile, puis sont enregistrées par le personnel administratif. Elles se font ensuite vacciner par une infirmière ou une assistante en soins et santé communautaire. «Il y a encore une phase de surveillance de quinze minutes après la première dose et de cinq minutes après la deuxième», explique Victor Fournier. Un médecin est de permanence dans chaque centre pour gérer les éventuelles conséquences du vaccin sur la santé du patient. 

La priorité est toujours donnée aux personnes qui sont le plus à risque.
Mathias Reynard, chef du Département de la santé

Le canton peut ainsi compter sur un ensemble de partenaires, dont les centres médico-sociaux – «selon les pics d’affluence, leur personnel vient travailler dans les centres», explique le chef du Service de la santé – et une quarantaine d’étudiants infirmiers de la HES-SO qui se sont portés volontaires. «Passablement de personnes en préretraite ont aussi proposé leur aide. Une certaine solidarité s’est créée.»

35 000 personnes sur la liste d’attente des centres de vaccination

Aujourd’hui, 35 000 personnes sont sur une liste d’attente d’un centre de vaccination en Valais, dont 6300 de plus de 65 ans. «La priorité est toujours donnée à ceux qui sont le plus à risque», précise Mathias Reynard. La vaccination est ensuite ouverte à la toute la population selon les inscriptions dans les centres et les différentes catégories. «Une personne n’attend cependant pas très longtemps», affirme Victor Fournier. 

Pour l’instant, les vaccins proposés sont efficaces contre toutes les souches.
Benoît Dischl, médecin de district et référent pour le centre de vaccination de Sion

Pour l’instant, aucun effet secondaire grave n’a été observé en Valais. Certaines personnes ont eu un peu de fièvre ou ressenti des nausées, mais sans conséquence. Aucun choc anaphylactique (une réaction allergique mettant en jeu le pronostic vital) n’a eu lieu. «Nous avons dû faire intervenir l’ambulance une seule fois au centre de Martigny car une personne ayant reçu une dose avait fait un malaise. Mais il s’est avéré que c’était un malaise vagal qui n’avait rien à voir avec le vaccin», explique Victor Fournier.

Le Valais a connu quelques cas de variants indiens, comme d’ailleurs d’autres variants. Mais, pour l’instant, «les vaccins proposés sont efficaces contre toutes ces souches», affirme le Dr Benoît Dischl, médecin de district et référent pour le centre de vaccination de Sion.

 

La vaccination en Valais en chiffres

  • 134 000 doses ont déjà été attribuées en Valais.
  • 48 800 personnes ont reçu les deux doses, soit 14,1% de la population contre 12,5% en moyenne suisse. 
  • Environ 36 500 personnes ont reçu la première dose.
  • 900 personnes par jour sont vaccinées au centre de Sion, soit environ 100 personnes par heure.
  • 150 contrats de travail – à des pourcentages différents – ont été signés pour assurer le travail dans les centres de vaccination. 
  • Le Valais doit recevoir 75 000 doses de vaccin pour l’ensemble du mois mai. Il devrait en recevoir 95 000 en juin. 
  • Le canton avait estimé il y a plusieurs mois que 67% de la population valaisanne serait vaccinée d’ici à la fin de l’été. «On sera peut-être plus haut encore», remarque Victor Fournier. L’estimation atteignait 90% de personnes vaccinées au sein des plus de 75 ans.

 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias