Une fois par mois depuis des années, le Dr Zazoo inscrit des sourires sur les visages des enfants de la Maison de Terre des hommes.
Comme d’autres clowns de la fondation Théodora, il n’a pas voulu que la pandémie l’empêche de faire naître des rires. Par conséquent il a choisi l’option vidéo pour garder le lien avec les trente-neuf jeunes confinés à Massongex. «Ils me manquent beaucoup», note celui qui s’appelle au quotidien Alexandre Plojoux.
Avec une planche à repasser
Pour l’une de ses réalisations, il a choisi de se débattre avec une planche à repasser. «C’est un accessoire assez ludique, c’était un peu symbolique, je voulais montrer en repassant ma blouse blanche que je me remettais au job, une manière de donner un brin d’espoir et d’indiquer pour bientôt le retour des réjouissances.»
Une troisième vidéo prévue
Mardi, il mettait en scène sa troisième vidéo chez lui. «Je prépare le décor et les éclairages dans mon salon qui n’en est plus un, il y a des draps blancs partout», s’amuse-t-il.
Ses spectateurs ont beaucoup ri devant ses deux films. La preuve, mardi il a reçu un enregistrement WhatsApp de leurs exclamations de joie. «C’était très touchant.»
Des interventions très appréciées
Philippe Gex, directeur de Terre des hommes Valais, loue ces clowns qui ne piquent pas, ne donnent pas de soins mais aident aussi les enfants à guérir. Beaucoup n’avaient jamais vu de tels personnages avant de venir en Suisse. «Ils les adorent, c’est un format de détente assez incroyable.»
Ceux qui ont été hospitalisés au CHUV connaissent bien le Dr Zazoo. Il y fait également de régulières visites. «Ces docteurs Rêves sont de vrais professionnels, ce sont des artistes qui ont reçu une formation, qui ont été sensibilisés au milieu médical.» De plus, «ils sont en adéquation avec les situations.»
Alexandre Plojoux égaie les petits malades. «Je suis chaque fois touché, je n’ai jamais envie de repartir.»
Sur un écran, il est aujourd’hui toujours là pour faire danser des lumières dans les regards.
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