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Coronavirus: des comptes en rouge à prévoir dans les finances publiques

Les finances publiques sont mises à mal par le coronavirus. Les recettes fiscales vont diminuer à tous les échelons de l’Etat, la faute à une économie fortement impactée.

28 sept. 2020, 17:05
Les revenus de l'Etat sont en baisse cette année.

Le fléchissement record de l’économie helvétique, à cause de la pandémie de coronavirus, aura un fort impact négatif sur les recettes fiscales de l’Etat. Après avoir bénéficié d’une situation financière réjouissante en 2018 et 2019, les finances publiques suisses vont devoir surmonter la pire crise depuis des décennies.

Depuis 2014, les finances des administrations publiques (Confédération, cantons, communes et assurances sociales) présentent des excédents confortables. Sans la crise, cette évolution se serait vraisemblablement prolongée en 2020, indique lundi le rapport sur les finances publiques suisses 2018-2021 de l’Administration fédérale des finances.

Le compte de financement aurait dû présenter un excédent de 8,5 milliards de francs en 2020, comme estimé en mars dernier avant la pandémie. Désormais, en raison de la situation extraordinaire, les finances publiques devraient boucler sur un déficit record de 24,6 milliards, à hauteur de 3,7% du PIB.

Les recettes fiscales vont diminuer fortement à tous les niveaux de l’Etat. La hausse du taux de chômage devrait provoquer une forte augmentation des dépenses des assurances sociales (+16 milliards), ce qui entraînera une forte augmentation de l’endettement de l’Etat.

Reprise modérée

La reprise devrait être modérée l’an prochain. Le PIB ne devrait pas encore retrouver son niveau d’avant la pandémie, mais les recettes fiscales devraient pouvoir croître à nouveau. Les mesures extraordinaires liées à la crise ne devraient pour la plupart pas être reconduites. Les dépenses du secteur de l’Etat devraient fortement reculer (-11 milliards) en conséquence.

En revanche, les dépenses des assurances sociales devraient se situer 8 milliards au-dessus du niveau d’avant la crise. En cause, la hausse continue du taux de chômage.

En 2018, les administrations publiques ont obtenu leur meilleur résultat en dix ans grâce à une quote-part de l’excédent de 1,3% du produit intérieur brut (PIB). En 2019, l’excédent des administrations publiques devrait rester substantiel (1,4%).

Dette en hausse

En raison de la situation actuelle, les administrations publiques devraient s’attendre à une hausse importante de leur dette brute. Celle-ci, qui devrait atteindre 216,9 milliards de francs en 2019, va augmenter de 11,5 milliards en 2020 et de 9 milliards supplémentaires en 2021.

La résurgence de la pandémie de Covid-19 en Suisse et chez ses principaux partenaires commerciaux est l’un des principaux risques à court terme, relève l’Administration fédérale des finances. Le niveau des recettes issues de l’impôt anticipé est également incertain.

Certains indicateurs laissent cependant penser que la reprise économique pourrait être plus rapide que prévu, ce qui serait bénéfique à l’évolution des finances publiques. En comparaison internationale cependant, les finances des administrations publiques suisses demeurent solides. Elles devraient mieux résister à la crise que les autres pays industrialisés.

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