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Coronavirus: comment s’y retrouver dans la forêt des masques?

Quel type de masques dans quelle situation? Comment les porter? Peut-on les réutiliser? Mode d’emploi pour s’y retrouver au moment où plusieurs pays durcissent leurs règles face à l’apparition de variants plus contagieux du coronavirus.

21 janv. 2021, 14:28
Entre les directives et les consignes, pas toujours facile de se retrouver dans la jungle des masques de protection.

FFP2: le bouclier

Ce sont les masques les plus filtrants, puisqu’ils bloquent 94% des aérosols, les particules les plus fines (autour de 0,6 micromètre). Théoriquement réservés aux soignants, ils ont pour but de protéger la personne qui les porte, lors de situations particulièrement à risques.

Pour cela, ils épousent la forme du visage et ne baillent pas, contrairement aux autres masques. FFP2 est l’appellation européenne, mais des équivalents existent ailleurs (comme les N95 sur le continent américain).

Face à l’émergence de variants plus contagieux du coronavirus, l’Autriche et la Bavière ont décidé d’imposer le FFP2 dans les commerces et les transports. Une décision qui ne fait toutefois pas l’unanimité. Il est plus contraignant et surtout plus cher.

 

Masques chirurgicaux: le passe-partout

Egalement issus du milieu médical, ces masques en matière plastique (le polypropylène) ont fait irruption dans nos vies avec le Covid. Tout le monde ou presque sait désormais qu’on les porte face blanche sur le visage et bleue vers l’extérieur.

Contrairement aux FFP2, le masque chirurgical n’a pas pour objectif premier de protéger son porteur, mais d’empêcher qu’il contamine son entourage. Si tout le monde en met, il peut donc apporter une protection collective.

Le masque chirurgical bloque au moins 95% des particules de 3 micromètres. Comme le FFP2, il est conseillé de ne pas le porter plus de quatre heures.

 

Masques en tissu: l’alternative

Après avoir longtemps assuré que le masque était inutile pour la population générale, les autorités sanitaires mondiales ont fait volte-face fin mars 2020, s’alignant sur une pratique bien ancrée en Asie. Sur fond de pénurie de masques médicaux, les masques en tissu, industriels ou faits maison, se sont alors généralisés.

En Suisse, Début août 2020, l’OFSP a recommandé aux personnes à risque de ne pas porter de masques en tissu. Par contre, l’Office fédéral de la santé n’a émis aucune recommandation spécifique pour les gens en bonne santé. Ils peuvent porter un masque hygiénique à usage unique ou un masque en tissu pour autant que celui-ci réponde aux standards élaborés par la task force scientifique Covid-19 de la Confédération.

A lire aussi : Coronavirus: les personnes à risque ne devraient pas porter des masques en tissu (06.08.2020)

 

Comment porter un masque?

Il doit couvrir le nez et la bouche, en englobant le menton. Il faut se laver les mains avant de le mettre, et l’appliquer en le tenant par les brides ou les élastiques. Une fois mis sur le visage, il ne faut pas le toucher, sous peine de devoir se relaver les mains à chaque fois.

Sur son site, l’OFSP propose des vidéos explicatives notamment sur «comment utiliser correctement un masque en papier ou en tissu».

 

Deux masques valent-ils mieux qu’un?

Le président américain Joe Biden a marqué les esprits en se montrant en public avec deux masques superposés.

«Porter deux masques rend très certainement le blocage des transmissions plus efficace», juge le Pr Cheng. «Mais on devrait avant tout se focaliser sur les gens qui ne portent aucun masque du tout, ou ne le mettent pas correctement», nuance-t-il.

 

Forcément jetables?

Les masques en tissu sont réutilisables et peuvent être lavés un certain nombre de fois (en général dix). En revanche, les masques médicaux sont à usage unique: «Jetez le masque immédiatement», affirme l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Mais certains spécialistes estiment qu’ils peuvent eux aussi être lavés, afin de limiter les dépenses des familles et la pollution plastique.

Le groupe français de défense des consommateurs UFC-Que Choisir avait procédé à des tests en novembre, en lavant à 60 degrés, séchant puis repassant trois masques chirurgicaux filtrant 95% des particules de 3 micromètres.

Laver ou placer dans une enveloppe

Après 10 traitements, les trois modèles gardaient des capacités de filtration d’au moins 90%, autant que les meilleurs masques en tissu. D’autres préconisent de placer le masque chirurgical usagé dans une enveloppe en papier pendant sept jours, le temps que le virus meure.

«Je recommanderais de réutiliser le masque après sept jours, et cela 5 à 10 fois pour la population générale», avait déclaré cet automne à l’AFP Peter Tsai, chercheur qui a contribué à mettre au point les masques N95.

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