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Coronavirus: ces enfants qui n’ont jamais cessé d’aller à l’école

Quelque 200 écoliers valaisans, enfants de parents travaillant dans les domaines de la santé, de la police ou de la vente, ont continué à se rendre en classe depuis la fermeture des écoles.

23 avr. 2020, 12:00
A Ardon comme ailleurs, les enseignants se relaient pour accueillir les enfants présents en classe. Ce jour-là, c'était au tour de la directrice Jocelyne Monnet d'accompagner les élèves.

«Je suis en train de faire des cartons d’invitation pour mon anniversaire», explique avec fierté Ilénia (7 ans), qui suit les cours de 4H à l’école d’Ardon. Contrairement à ses camarades de classe, la fillette est venue régulièrement dans le centre scolaire depuis l’annonce de la fermeture des écoles le 13 mars dernier. «J’aime bien être ici. C’est juste que mes copains et copines me manquent», confie Ilénia dont la maman est infirmière.

Ce jour-là, à Ardon, cinq écoliers étaient présents. «Il n’y avait que trois enfants annoncés et deux autres sont venus», raconte Olivier Solioz, enseignant et président de la Société pédagogique valaisanne.

Les enseignants s’adaptent

Depuis le semi-confinement, les écoles du Valais romand accueillent environ 200 écoliers sur l’effectif de 20 500. «Ce sont surtout des élèves de 1H à 8H qui sont là. Certaines semaines, ils ne sont que 120. Le nombre change tous les jours», explique Michel Beytrison, adjoint au Service de l’enseignement. Les enseignants, qui se relaient à tour de rôle, doivent ainsi faire preuve de souplesse. «Parfois, ils viennent au pied levé pour s’occuper d’un groupe d’enfants car on ne peut pas organiser des groupes de plus de quatre élèves, mais ils s’adaptent», explique Patrice Moret, directeur des écoles de Martigny. Les parents inscrivent certes leur enfant à l’avance, mais parfois ils s’arrangent différemment. «Cela fluctue. On accueille de six à douze élèves par jour», ajoute Patrice Moret.

 

A Martigny, entre six à douze élèves sont accueillis tous les jours. Photo: Sacha Bittel

Les écoles primaires rappellent les parents la veille pour savoir si l’inscription est confirmée pour le lendemain. «C’est notre secrétaire qui prend contact avec les familles et établit le planning des enseignants. C’est un grand travail de proximité», souligne Michael Morisod, directeur des écoles de Monthey. Dans ce centre, une douzaine d’enfants viennent régulièrement suivre les cours en classe. «Mais pas tous le même jour. Jusqu’à présent, nous avons eu un maximum de dix élèves en même temps. Dans ces cas, on organise plusieurs groupes avec un enseignant par groupe», détaille le directeur. Le planning est réalisé de semaine en semaine. Et là aussi, une certaine souplesse est demandée au corps professoral. «Tout le monde joue heureusement le jeu. Cela se passe bien», se réjouit Michael Morisod.

 

A Monthey, douze élèves sont accueillis régulièrement. Photo: Sacha Bittel

Comme pour les autres enfants qui font de l’école à distance, les élèves en classe effectuent quatre périodes de travail par jour maximum. «Nous ne leur donnons pas des tâches à accomplir toute la journée, pour que tous les écoliers soient à égalité», ajoute Michael Morisod. Le reste du temps, les enseignants occupent leurs élèves par des activités ludiques.

Pour les parents concernés, cette prise en charge est une aubaine. «Sans cette possibilité, je ne sais pas ce que j’aurais fait. Je n’aurais sans doute pas pu aller travailler», conclut Corine Maret, de Martigny, maman de deux enfants et employée d’un cabinet médical.

 

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