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Coronavirus: ces cyclistes avalent toujours les kilomètres mais c’est pour la bonne cause

Antoine Debons et Arnaud Rapillard ne s’entraînent plus mais ils ont mis leurs jambes au service de livraisons. L’un amène les courses à des particuliers, l’autre livre le café d’un ami torréfacteur.

06 avr. 2020, 17:00
Antoine Debons enfile son t-shirt de la Cyclosportive des vins du Valais quand il effectue ses livraisons. Dès mardi, son vélo sera aussi décoré aux couleurs de l'épreuve.

«Je pédale, certes. Mais ça ne vaut pas un entraînement.» Au guidon de son – long et volumineux – vélo électrique, Antoine Debons, 22 ans, sillonne les rues de Sion plusieurs demi-journées par semaine. En temps normal, le cycliste de la formation Akros Excelsior ne sort plus à vélo afin d’éviter une blessure bête. Mais là, c’est pour la bonne cause qu’il enfourche sa machine et effectue entre 40 et 50 kilomètres entre les points de vente de quelques grandes surfaces et les domiciles de particuliers, confinés chez eux. «Je leur livre les courses dans le cadre de l’opération Dring-dring mise sur pied par Vélocité, un service de livraison», explique-t-il. «Il n’est pas très rentable, en règle générale. Depuis quelques jours, cette société fait face à une augmentation des demandes. Du coup, elle a sollicité la Cyclosportive des vins du Valais afin d’obtenir le soutien de bénévoles.»

C’est cool de prendre l’air tout en aidant les autres durant cette période difficile.
Antoine Debons, coureur d’Akros Excelsior

Patricia Gacond, présidente de la Cyclosportive, confirme. «Ce service fonctionne aussi grâce au TCS, l’un de nos partenaires. Antoine Debons s’est immédiatement proposé avec enthousiasme.»
Privé de compétition, il travaille à domicile pour le bureau d’architecture de son papa en qualité de dessinateur en bâtiment. Antoine Debons n’a toutefois pas hésité à consacrer quelques demi-journées à ce service particulièrement utile. «Au début, je pensais que ça me permettrait de faire tourner les jambes», sourit-il. «En réalité, ça n’a rien à voir. Le vélo cargo est lourd, bien chargé. A Sion, les pentes peuvent être sévères. L’électrique est donc appréciable. Disons que ça me permet quand même de prendre l’air. C’est déjà très appréciable. Mais c’est surtout cool d’être dans l’action et d’aider durant cette période difficile.»

Il véhicule l’image de la Cyclosportive

Le Martignerain a vu, dans ce service rendu, une occasion de remercier la Cyclosportive des vins du Valais dont les bénéfices, chaque année, sont versés à la relève du cyclisme valaisan. «J’en ai bénéficié, c’est normal d’apporter aujourd’hui ma contribution.» Il roule donc sur un vélo bardé d’autocollants de la Cyclosportive et porte le t-shirt de la course qui se déroule, traditionnellement, le 1er août. «Ce service leur offre un peu de visibilité même si les rues ne sont pas trop fréquentées…»

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Arnaud Rapillard livre du café aux particuliers

Arnaud Rapillard, spécialiste de VTT, s’est reconverti en livreur de café pour un torréfacteur artisanal – Xalala Café – à Saint-Pierre-de-Clages. En fin de semaine, il passe chercher les commandes et les achemine auprès des particuliers. «A la base, ce torréfacteur travaillait surtout avec les restaurants», explique le Saviésan. «Quand on passe commande, on pouvait déjà choisir de se faire livrer à vélo. Ça correspond à sa démarche de travailler avec les petits producteurs et du respect de la planète. Il le faisait déjà avant que je lui propose ce service aux particuliers. C’est sa philosophie.»

Une à deux fois par semaine, Arnaud Rapillard enfourche son vélo de route, un gros sac à dos sur les épaules et il effectue sa tournée. «Un samedi, j’ai livré cinq personnes entre Collonges et les Mayens de la Zour, sur les hauteurs de Savièse, soit quelque 100 kilomètres. Je joins l’utile à l’agréable puisque ça me fait sortir de chez moi. C’est plus intelligent que de courir autour de la maison. Je donne aussi un coup de main à des personnes de mon entourage.»

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