L’évolution rapide de la situation a rendu obsolète une partie du texte ci-dessous. Cet article est plus à jour.
Un gouvernement cantonal qui martèle «Gardez de la distance entre vous!» mais qui le dit serré en rang d’oignons. S’il prête aux ricanements, ce tableau – que le ministre Frédéric Favre attribue à l’urgence d’avoir dû organiser une conférence de presse dans la foulée de celle du Conseil fédéral – témoigne surtout de la difficulté pour tout un chacun de changer ses habitudes. Car les conseillers d’Etat valaisans ne sont de loin pas les seuls à ne pas avoir intégré subitement les nombreuses recommandations lues ou entendues ces dernières semaines. Sans compter les directives suivantes pour lesquelles il se dit tout et son contraire.
1. Interdiction générale des rassemblements de plus de 50 personnes
Les événements réunissant 50 personnes ou plus sont interdits, même s’ils se déroulent à l’extérieur. Ceux qui accueillent moins de 50 personnes sont autorisés, à condition que les organisateurs prennent les mesures de prévention listées sur le site de l’Etat du Valais. Ces rassemblements licites ne doivent pas être annoncés aux autorités, qui les déconseillent toutefois.
2. Toutes les réunions et les activités de loisirs déconseillées
Les réunions, ainsi que les activités sportives et culturelles, sont toutes au minimum déconseillées. Celles qui réunissent plus de 50 personnes ou plus sont, par définition, interdites. Celles qui sont organisées par des clubs sont également proscrites. A moins qu’elles réunissent un très faible nombre de participants (cinq personnes en intérieur et huit en extérieur, moniteur compris) et qu’une distance soit respectée entre les participants.
A noter que les milieux médicaux recommandent malgré tout aux mineurs de renoncer à ce type de rencontres en petit comité. En définitive, seules les activités individuelles ne posent pas problème, à condition de bien se laver les mains.
3. Quantité d’établissements contraints à la fermeture
De nombreux établissements publics ou privés doivent laisser leurs portes fermées. C’est le cas des écoles, des crèches et UAPE (sauf pour les enfants dont les parents travaillent dans la santé ou la sécurité), des homes (sauf pour les proches de résidents en fin de vie), des cinémas, des discos, des fitness, des piscines, des remontées mécaniques, des théâtres, des musées et des salons érotiques.
4. Les sorties resto autorisées «pour l’instant»
En Valais, les bars, cafés, tea-rooms et œnothèques peuvent ouvrir jusqu’à 20 heures, à condition qu’ils disposent de tables et de chaises. Tandis que les restaurants peuvent exploiter normalement, à condition de s’assurer de la présence maximale de 50 personnes, du respect des règles d’hygiène et d’une certaine distance entre les clients, qu’ils soient assis ou debout.
A lire aussi: Les restaurants se préparent à la fermeture totale
Ce régime particulier pour les restaurants interpelle des citoyens, surtout depuis que des cantons l’ont aboli. «Pour l’instant, il n’y a pas d’interdiction de fréquenter tous les lieux de vie», insiste Frédéric Favre. Le ministre de la Sécurité admet que cela pourrait changer. «D’autres mesures comme la fermeture des restaurants risquent d’arriver. La situation évolue au jour le jour; ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera pas forcément demain.»
5. La vie n’est pas encore totalement arrêtée
Les magasins de toute sorte restent ouverts. Bien que déconseillés, les transports publics ont l’obligation de fonctionner. Les coiffeurs, esthéticiens, physios peuvent continuer de recevoir des clients. Les particuliers ont le droit d’inviter leurs proches chez eux. Il est seulement attendu des convives ou des clients qui toussent ou présentent de la fièvre de ne pas quitter leur domicile.