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Coronavirus: ce cœur du village qui bat toujours

A Icogne, le Bistro affiche portes closes. Mais le lieu continue de vivre, proposant aux habitants des services utiles en ces temps de pandémie et cultivant un certain lien social.

30 avr. 2020, 18:15
Pierre et Carolina Roggwiller ont repris le Bistro d'Icogne en novembre. Mais depuis le début de la pandémie, c'est surtout le coin épicerie qui les occupe. Ils ont étoffé l'assortiment pour répondre aux besoins.

Ils ont repris le Bistro d’Icogne en novembre. Quatre mois plus tard, les restrictions imposées par le Covid-19 frappaient de plein fouet leur activité naissante. Pourtant, Pierre et Carolina Roggwiller ne se sont pas laissé décourager. «En somme, nous avons de la chance. Comme nous sommes le seul commerce au village, nous avions prévu dès le départ un coin épicerie. Aujourd’hui, il nous permet de rebondir.» 

Du sur-mesure

Le couple a en effet étoffé l’assortiment de son magasin pour aider les 300 habitants à faire face. Produits de première nécessité mais aussi viande, fruits, légumes et fromages fournis pour la plupart par des producteurs locaux garnissent les étals, ainsi que «des petites conserves artisanales qui mettent un peu de baume au cœur».

L’offre évolue selon les besoins et demandes: «En ce moment, nous avons même des plantons. On fait du sur-mesure, pour que chacun trouve ce qu’il lui faut. Et nous livrons si nécessaire.» 

Dans l’échoppe, un marquage au sol indique le tracé à suivre  et un  seul client est admis à la fois. «Ainsi, les gens sont rassurés et même des aînés osent venir faire leurs petites courses. Cette sortie leur permet de garder des contacts: pouvoir parler est important dans cette situation si particulière.» 

Un soutien réciproque

Pierre et Carolina servent aussi un plat du jour à l’emporter. «Nous cuisinons de toute façon pour la famille, alors autant que d’autres puissent en profiter.» Ils ont également ouvert un petit kiosque pour vendre des boissons à l’emporter, «un café ou une 3/8 que certains partagent sur le parking d’en face... dans le respect des règles sanitaires, bien sûr!» sourit le patron.

L’engagement, les idées des tenanciers et les services fournis sont appréciés et au fil des jours, le lieu a pris une dimension sociale certaine. «C’est un plus précieux pour une petite communauté comme la nôtre», estime le président Martial Kamerzin. «Quand il y a des problèmes, la population se tient les coudes. Et les citoyens jouent le jeu.» 

Pierre Roggwiller approuve, reconnaissant: «Beaucoup auraient la possibilité d’aller se fournir ailleurs mais ils nous soutiennent, tout comme les autorités Cette crise a au moins le mérite de montrer l’utilité d’un commerce de proximité, qui prend tout son sens dans le contexte actuel.»

 

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