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Coronavirus: à Sion, des repas pour ne pas abandonner les personnes en précarité

A Sion, l’Hôtel-Dieu adapte sa mission d’aide aux gens en situation de fragilité financière ou sociale. Notamment en préparant des repas à l’emporter ou livrables aux plus vulnérables.

17 mars 2020, 20:00
L'Hôtel-Dieu peut compter sur des bénévoles pour continuer sa mission.

Non, personne ne restera sur le carreau. L’Hôtel-Dieu tourne à plein régime pour trouver des solutions dans la pandémie. Parce que sa mission, l’association la maintiendra coûte que coûte: soutenir celles et ceux qui souffrent d’une précarité sociale, financière ou de vulnérabilité physique ou psychique.

Au début de cette semaine de tous les chamboulements, le lieu d’accueil sédunois s’adapte: «Nous mettons en place un système de repas à l’emporter qui permet à nos hôtes de garder une alimentation équilibrée et de boucler leurs fins de mois. Certains budgets sont serrés, et d’autant plus dans cette période difficile», présente Joëlle Carron, responsable de l’association.

Des amis se mobilisent. Ce sont de beaux signes d’espérance dans un monde qui en a besoin aujourd’hui.
Joëlle Carron, responsable de l’Accueil Hôtel-Dieu

Distribution ou livraison assurée par des bénévoles

Ces repas sont distribués par des bénévoles, contre une petite contribution libre –  si la personne en a les moyens –  ou contre un simple sourire. Ils peuvent aussi être livrés aux domiciles de celles et ceux qui sont à risque face au coronavirus.

A l’heure où les aînés sont appelés à rester à la maison, les deux tiers des bénévoles habituels de l’Hôtel-Dieu, des retraités, doivent être remplacés. «Des amis ou des gens qui ne peuvent plus travailler se mobilisent. Ça met du baume au cœur, ce sont de beaux signes d’espérance dans un monde qui en a besoin aujourd’hui», note, touchée, Joëlle Carron.
 

Des restaurants ont décidé d’offrir leur stock de denrées périssables à l’association, qui confectionnera ensuite les repas pour les démunis. Photo: DR

Les restaurants offrent leurs denrées

Et la nourriture? Fournie d’ordinaire par une association qui a dû cesser ses livraisons dans la crise, elle provient d’un bel élan solidaire des restaurants de la région: «Plusieurs établissements contraints de fermer leurs portes nous offrent leurs denrées périssables.» L’Hôtel-Dieu a publié un appel aux dons alimentaires sur Facebook, pour que l’entraide puisse perdurer.

La nourriture de l’âme, aussi

Pour la préparation des mets, leur distribution ou livraison, des précautions accrues d’hygiène sont de mise. L’association a aussi décidé de rendre imminent son déménagement, prévu pour plus tard à la base, dans de nouveaux locaux, toujours à Sion. «Les lieux sont plus spacieux pour maintenir les distances nécessaires, et l’accès se fait de plain-pied, ce qui évite de devoir prendre un ascenseur.»

Essentielle pour les démunis, l’action de l’Hôtel-Dieu offre aussi une bouffée d’oxygène aux isolés, aux confinés ou à ceux qui souffrent d’une vulnérabilité psychique. Joëlle Carron insiste: «Un petit contact social lors de la distribution ou livraison d’un repas peut représenter beaucoup pour ne pas plonger et garder un équilibre.» La nourriture de l’âme, si capitale aussi, quand tout s’ébranle.

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