La bouteille de désinfectant trône sur le pupitre d’entrée des locaux flambant neufs d’Opus One, à l’Asse. Il n’empêche, le coronavirus a déjà violemment frappé l’entreprise nyonnaise, organisatrice de concerts et d’événements, et ici les visages sont loin d’être à la fête. Depuis ce vendredi 28 février, jour où Alain Berset annonçait les premières mesures helvètes pour limiter la propagation du Covid-19 sur le territoire. Dans le lot, l’interdiction des manifestations publiques de plus de 1000 personnes a sonné tout un secteur. Sonné, mais pas abattu, assure Vincent Sager, directeur d’Opus One.
Vincent Sager, comment allez-vous?
Je suis préoccupé. Extrêmement préoccupé. La situation pour nous est très difficile, et ce n’est pas un abus de langage! Depuis le 28 février, nous vendons en moyenne 50 à 70% de billets en moins. Or la billetterie, c’est 95% de nos revenus. Nous nous retrouvons ici sans outil de travail, en fait. Le...