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Coronavirus: à Monthey, dix francs pour une pinte de solidarité

Alexandre Coutaz a lancé sa propre action pour trouver un soutien financier suite à la mise en veilleuse de son bar à Monthey. La fidélité de ses clients lui met du baume au cœur.

15 avr. 2020, 15:30
Alexandre Coutaz exploite son bar de l'avenue de la Gare depuis cinq ans et demi.

Ensemble19, Soutien aux commerçants VS, DireQt, etc., les plateformes visant à donner un coup de pouce aux entreprises et commerces locaux mis à mal par la pandémie se multiplient. Le principe est simple: vous achetez aujourd’hui des bons cadeaux à consommer plus tard, apportant ainsi des liquidités qui aident les acteurs économiques à assumer leurs frais fixes.

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Gérant du Tattoo Bar-Pub à Monthey, Alexandre Coutaz s’est inspiré du même modèle afin de limiter la casse pour son établissement qui affiche portes closes depuis un mois. Mais il a préféré la voie solitaire: «Un ami m’a suggéré de lancer une action dans laquelle tout le monde serait gagnant. J’ai voulu le faire par mes propres moyens, en ciblant mon réseau de clients et d’amis.»

4000 francs en cinq heures

Via Facebook, le Massongéroud a ainsi imaginé de vendre des «pintes à 10 balles» alors que d’ordinaire, elles coûtent entre 6,50 et 8 francs. «La différence est à fonds perdu, pour m’aider. Quand je rouvrirai, les gens pourront faire valoir leur bon. Ou pas, et alors la totalité correspondra à un don.»

A peine lancée, l’action fait mouche. En quatre à cinq heures, la limite mensuelle de Twint, à savoir 4000 francs, est dépassée. «Ça représente un peu plus qu’un loyer. L’engouement et la générosité sont incroyables. A cette heure, près de 250 personnes – des habitués ou de parfaits inconnus, et certains plusieurs fois – ont versé de 10 à 500 francs, la grande part des montants allant de 50 à 100 francs. Ce ne sont pas des petites sommes!» 

Les bouteilles à l’emporter

Fort de ce succès, Alexandre Coutaz vient d’entamer une nouvelle phase: la vente à l’emporter de ses bières en stock. A 5 francs la bouteille, via un système de rendez-vous afin de respecter les consignes sanitaires.

De quoi mettre encore un peu de beurre dans les épinards: «Comme la plupart, je n’ai pas beaucoup de réserves car on travaillait en flux tendu avant. On attend des réponses de l’Etat mais les factures tombent. Et recourir aux prêts ne fait que reporter le problème», estime celui qui est à la fois patron et unique employé. «Mais en attendant, la solidarité qu’on m’a témoignée et les messages reçus m’ont fait beaucoup de bien au moral.»


Contact: 079 607 57 72 ou sur la page Facebook Tattoo Bar-Pub

 

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