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Coronavirus : «L’école ne pourra pas reprendre comme avant. Il y aura des mesures contraignantes pour les élèves et les enseignants.»

En répondant à vos questions, le directeur général de l’Hôpital du Valais évoque ce samedi le retour sur le banc d’écoles des élèves et les mesures d’assouplissement prévues au sein de l’hôpital.

18 avr. 2020, 19:52
Eric Bonvin, directeur général de l'Hôpital du Valais: "Pour l'instant, on ne peut malheureusement pas apporter une réponse définitive à beaucoup de questions liées au coronavirus."

Eric Bonvin, ce samedi on reste à moins de 100 hospitalisations en lien avec le COVID-19 ?

Oui. Nous avons aujourd’hui 94 patients hospitalisés chez nous dont 14 aux soins intensifs. Sur les 336 patients valaisans atteints par le Coronavirus hospitalisés depuis le début de la pandémie, 20 ont pu quitter les soins intensifs et 182 sont sortis suffisamment rétablis pour rentrer chez eux. 

En savoir plus : Coronavirus : un décès en Valais ce samedi

La grande majorité des patients qui se rétablissent d’une infection au COVID-19 ne nécessite pas de rééducation.

Vous avez évoqué jeudi la création d’une filière permanente COVID-19 au sein de l’Hôpital du Valais. Un lecteur se demande si l’ancien Sana de Crans-Montana sera toujours utilisé ? Et sinon où vont aller les personnes pour la réadaptation respiratoire en physiothérapie ?

La grande majorité des patients qui se rétablissent d’une infection au Covid-19 ne nécessite pas de rééducation. Ceux qui ont besoin doivent essentiellement bénéficier d’une rééducation respiratoire et musculo-squelettique qui se fait soit durant leur hospitalisation aiguë, soit en ambulatoire lors de leur retour à domicile. Ce ne sont pas des patients chroniques nécessitant une rééducation de longue durée dans un établissement tel que l’était l’ancien Sana valaisan ou Centre valaisan de pneumologie (CVP). Ce dernier n’est en l’occurrence plus exploité par l’Hôpital du Valais a été intégré au dispositif « COVID-19 » du canton pour bénéficier de lits supplémentaires en cas de besoin. Cela n’a pas été le cas à ce jour et le CVP ne devrait en principe pas servir à la réadaptation respiratoire.  

Dès le 27 avril, l’hôpital peut assouplir ces mesures et retrouver une activité normale. Quid par exemple des visites notamment pour les nouveaux papas ? Une lectrice dit que ce serait un comble si on ne peut pas voir son nouvel enfant alors qu’on peut aller chez le coiffeur…

Selon nos dernières décisions, les papas peuvent déjà assister à la naissance de leur enfant. Les autres visites restent encore à définir mais il faut savoir que dans la majorité des cas, le séjour à la maternité est assez bref. L’assouplissement progressif des mesures doit se faire en prenant en compte les risques de propagation du coronavirus ainsi que les moyens de protection dont nous disposons.

Les personnes à risque qui ont déjà été infectées par le coronavirus doivent encore respecter les mêmes mesures d’hygiène que les autres

 

Plusieurs lecteurs se demandent si les personnes de plus de 65 ans qui ont déjà eu le COVID doivent respecter les mêmes mesures de confinement que les autres ?

Oui, car trop de questions se posent encore au sujet de leur immunité potentielle et la durée de cette dernière. Il nous faut encore être patients, tout en nous protégeant au mieux. Dès que nous en saurons davantage sur notre réaction immunitaire face à ce virus, nous pourrons alors définir plus précisément les attitudes à adopter qui sont les plus adéquates.         

Comme le retour à l’école est prévu le 11 mai, plusieurs parents à risque nous demandent quelles mesures ils doivent prendre vis-à-vis de leur enfant ?

 La question est évidemment délicate. Les responsables de l’instruction publique, en concertation avec les écoles, vont devoir définir des modes de fonctionnement qui permettent d’assurer la sécurité de chacun, notamment en matière de distance sociale et d’hygiène des mains. L’école ne pourra pas simplement reprendre comme avant. Le virus n’a pas disparu et ce retour sur les bancs d’école devra se faire avec des mesures organisationnelles assez précises et certainement contraignantes.

Et un enfant à risque peut-il retourner à l’école ?

Comme pour les parents vulnérables, ces situations devront être soigneusement examinées au cas par cas avec le médecin traitant, car même si le risque de transmission entre enfants semble très faible, il ne peut être ignoré. De plus, tout contact avec des adultes ne peut pas être exclu et il est extrêmement difficile d’apporter une réponse définitive à cette question, comme à beaucoup d’autres d’ailleurs avec ce coronavirus.

Vous pouvez vos questions à Eric Bonvin en envoyant un mail à vincent.fragniere@lenouvelliste.ch. Des réponses à vos questions sont aussi disponibles sur le site www.hopitalvs.ch/coronavirus

 

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