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Comment ça va… Benjamin Cuche?

Chaque semaine, une personnalité romande se confie sur sa manière de vivre le confinement. Aujourd’hui, l’humoriste Benjamin Cuche.

01 mai 2020, 20:00
Pour Benjamin Cuche planche avec son complice Jean-Luc Barbezat sur un spectaclehommage à leurs trente-cinq ans de carrière.

Pour l’humoriste neuchâtelois Benjamin Cuche, Covid-19 est synonyme de calme plat. Que ce soit du côté de son école de spectacle, LAFABRIK Cucheturelle, ou de celui du tandem qu’il forme depuis près de trente-cinq ans avec Jean-Luc Barbezat, tout ou presque est désormais en stand-by. Le Veveysan d’adoption nous raconte son quotidien en mode confinement.

Benjamin Cuche, comment ça va?

Je vais bien, la santé est bonne!

Comment vivez-vous le confinement? 

Je commence à en avoir un peu marre… Ce n’est pas que je n’aime pas les gens avec qui je vis, mais j’aimerais bien pouvoir en voir d’autres (rire). Mais sinon j’aime bien ce moment présent. Même s’il y a parfois des moments terribles. J’ai perdu un frère dans un accident il y a trois semaines et dans le contexte actuel, c’est difficile à vivre.

Quelle est votre routine?

Je n’en avais pas avant et je n’en ai toujours pas. J’aime bien me laisser vivre. Mais en fait j’ai deux vies de confinement: celle avec les enfants, rythmée par leur présence – les devoirs, faire à manger -, et celle où je ne suis qu’avec mon amie, où on se lève et on se couche quand on veut, on mange quand on a faim… Ça, c’est le côté très agréable.

Parvenez-vous encore à pratiquer votre art?

Pour LAFABRIK Cucheturelle, il y avait des projets prévus sur le long terme qui ont dû être reportés, puis annulés. C’est le stand-by complet. Comme on ne sait pas combien de temps ça va durer, on ne peut rien prévoir. Economiquement, on tient encore. Mais là, on mange les réserves.

Avec Barbezat, on arrive encore à se voir à LAFABRIK, en respectant les distances. On planche toujours sur notre prochain spectacle, qui est une sorte d’hommage… à nous-mêmes. On s’est plongé dans trente-cinq ans d’archives. Ce regard dans le rétroviseur, c’est super. On a honte de certains trucs, on est fiers de certains autres. Et c’est sympa de revoir les copains. Là on est en train de faire numériser un certain nombre de choses, avec l’idée d’en mettre certaines en ligne.

Comment gardez-vous le contact avec vos proches?

J’ai plusieurs enfants, de plusieurs mamans, en garde partagée. Ceux qui vivent en Suisse, je continue à les voir comme avant. Mais ceux qui vivent en France, avec le confinement, c’est terrible à vivre. On s’envoie des messages pour se dire qu’on s’aime.

Vous êtes-vous découvert une passion ou un don?

Ce n’est pas une découverte, mais j’ai un CFC de boulanger-pâtissier et je me suis remis à faire mon pain. Et je commence à faire un peu de jardinage: j’ai planté des fraises contre mes volets. On saurait qu’on a beaucoup de temps devant nous, je me serais lancé sur un truc à long terme, comme apprendre une langue. Mais comme on ne sait pas, j’ai peur de manquer de temps ensuite.

Que ferez-vous quand la situation sera revenue à la normale?

Je dois dire que je n’y ai pas encore pensé (rire). Mais je me réjouis de pouvoir ressortir normalement et revoir enfin des gens.

Un petit conseil pour nos lecteurs?

Vivre le moment présent et en profiter tant que possible.

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