L’ONU s’attend à un recul de 6% des émissions de CO2 en 2020 avec la baisse de l’activité en raison de la pandémie. Mais elle a aussi ajouté mercredi à Genève que les niveaux d’avant le coronavirus, voire davantage, seront probablement observés en 2021.
For #EarthDay2020
— World Meteorological Organization (@WMO) April 21, 2020
WMO SG Petteri Taalas will release the final report on the Global Climate 2015-2019, the hottest 5-year period on record (virtual press conference at noon CET)
We need #science and #solidarity to flatten both the #COVID-19 and #ClimateChange curves pic.twitter.com/TheNeKSUlY
Pour honorer les objectifs de l’Accord de Paris, il faudrait une réduction de 7% par an dans les dix prochaines années, a fait remarquer à la presse le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) Petteri Taalas. Son institution met en garde sur «le danger» de l’accélération des émissions avec la reprise des activités économiques.
De même, la réduction ne se reflète pas dans les concentrations de CO2. Et côté températures en revanche, les niveaux depuis le début de l’année restent les plus élevés ou parmi les plus élevés.
«Nous devons faire preuve de la même résolution et de la même unité dans notre lutte contre le changement climatique que dans celle que nous menons contre le Covid-19», affirme M. Taalas qui demande d’aplanir les deux courbes. Et d’appeler à oeuvrer pour la santé et le bien-être des citoyens, notamment la sécurité alimentaire, pas seulement «dans les prochaines semaines et les prochains mois» mais aussi à plus long terme.
Record dans les prochaines années
Les situations météorologiques extrêmes ne vont pas être réduites par le coronavirus. La pandémie étend même le défi pour évacuer des populations en cas de désastre. De même, la combinaison de ces catastrophes et du Covid pourrait encore davantage faire déborder les centres de santé. L’OMM appelle les gouvernements à se préparer. Elle soutiendra ces efforts.
Autre indication, depuis cinquante ans, le CO2 identifié à une station d’observation a augmenté de 26%. La température moyenne s’est elle étendue de 0,86°C dans le monde.
Elle devrait atteindre un record sur la période des cinq prochaines années. «Les prévisions montrent que des augmentations des températures mondiales sont probables», selon l’organisation. L’extension pourrait s’établir entre 1,06°C et 1,62°C par rapport à la période préindustrielle, ajoute l’institution. En particulier dans les latitudes élevées. Sur terre comme dans les océans.