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Ayent: le Morcé réinventé sur fond de Covid

Pour la première fois depuis le XIVe siècle, à Ayent, la distribution du pain, du fromage et du vin pour la Pentecôte n’a pas lieu le dimanche et a été réorganisée à cause du coronavirus.

30 mai 2020, 16:00
La préparation des 1800 colis à distribuer en une journée à Ayent.

Au-delà de son acception éminemment religieuse, la Pentecôte rime aussi avec le mot «partage» à Ayent. Depuis le XIVe siècle, la commune distribue le Morcé, soit du pain de seigle, du fromage et du vin, à ses habitants. Mais cette année, ce cérémonial a été quelque peu chamboulé.

En effet, pandémie oblige, les Ayentôts n’ont pas pu organiser la manifestation devant l’église, comme d’habitude le dimanche. Néanmoins, ils ont fait preuve d’imagination et trouvé une solution. «Pour maintenir la tradition, les autorités locales et des bénévoles ont apporté des paquets à plus de 1800 ménages de la commune samedi», raconte le président Marco Aymon.

Plus de 200 fromages

Outre les autorités politiques et les présidents de sociétés villageoises, de nombreux bénévoles ont rendu possible ce tour de force. «En temps normal, nous utilisons 35 fromages de l’alpage de Serin et 700 pains fournis par nos deux boulangeries, afin de distribuer 1400 portions devant l’église. Chaque personne reçoit un verre de vin de la bourgeoisie, un demi-pain et un bout de fromage.»

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Mais ce samedi, aucun vin n’a été distribué. Trop compliqué. En revanche, le pain et le fromage étaient bien au rendez-vous, bénis par Monsieur le curé. Des quantités importantes de nourriture avaient été commandées, vu le nombre de ménages à satisfaire. «Nous avons prévu un pain de seigle et un huitième de pièce de fromage par ménage. Cela représente plus de 200 pièces et une dépense globale d’environ 20 000 francs.»

Une première et un souhait

De mémoire d’Ayentôt, c’est la première fois, que la distribution dominicale du Morcé est ainsi bouleversée. Mais, on l’a dit, les Ayentôts savent rebondir face à l’adversité. En voici un autre exemple.

Jusqu’à quelques années en arrière, les Ayentôts domiciliés dans une autre commune, notamment dans un EMS, ou hospitalisés, recevaient aussi le Morcé.

«Mais il ne nous est plus possible d’obtenir la liste des résidents de ces établissements, à cause de la protection des données», regrette le président Aymon. «Cependant, nous ne baissons pas les bras pour autant. Les familles qui le désirent peuvent nous signaler les résidents à l’extérieur de la commune et nous nous chargerons de leur faire parvenir le Morcé dès l’an prochain.» Parole d’Ayentôt!

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