Voilà une année, très exactement, que les premiers huis clos ont été instaurés dans les stades suisses. Les uns, depuis lors, courent, patinent ou roulent devant des gradins déserts, en silence. Les autres n’ont plus l’occasion de vibrer, d’encourager et de s’époumoner devant un match ou une manifestation sportive. Les sportifs et leurs supporters évoquent leur manque réciproque.
«J’ai le sentiment de courir comme si j’étais à l’entraînement.» Julien Bonvin, l’un des meilleurs spécialistes du 400 mètres haies en Suisse, récent vice-champion de Suisse en salle sur 400 mètres, se sent très seul depuis une année. Lui qui était habitué à avoir sa famille, ses amis et quelques délégués du CA Sierre à ses côtés, en Suisse et à l’étranger, n’a plus droit qu’à son seul coach en meeting. «Avant la pandémie, je n’étais jamais seul en compétition», précise-t-il. «Un groupe d’amis s’arrangeait notamment...