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Coronavirus: le nouveau tour de vis du Valais fait mal à des acteurs économiques déjà résignés

Pas d'Halloween dans les parcs, de grandes messes, de journées aux bains ou encore de sorties tardives après le resto. Les nouvelles règles font mal, mais les domaines touchés les comprennent.

21 oct. 2020, 18:30
covid-19 DEUXIÈME VAGUE: LE VALAIS PREND DES MESURES…

Les restos avancent le service, les bars perdent l’après

André Roduit, président de Gastrovalais, nourrit quelques inquiétudes. «On espère que les clients continueront de vivre et de sortir manger malgré ces contraintes (l’heure du service devra notamment être avancée). Il faut faire plus attention, mais c’est toujours possible», explique celui qui n’exclue pas des licenciements dans la branche. «C’est une crainte partagée par beaucoup. Pour éviter d’accélérer ce processus, il faut que les restaurateurs puissent avoir une vraie saison d’hiver».

La situation s’avère plus problématique pour les bars. Samuel Caloz, responsable des bars pour Gastro Sion et patron de «Chez Sam», assure que des licenciements devront s’opérer. «Je fais 60% de mon chiffre d’affaires à partir de 22 heures. Je vais devoir réduire mon nombre d’employés et les réengager plus tard», projette-t-il. «Nous étions déjà affaiblis, ce sera difficile d’accuser le coup. Mais on comprend que c’est le seul moyen de réduire le nombre de cas d’infections». 

Les messes maintenues, mais avec dix fidèles

«Nous respecterons les limites fixées», souligne Pierre-Yves Maillard, vicaire épiscopal. Les messes sont ainsi maintenues, mais avec un maximum de 10 fidèles dans l’église. «Nous ne voulons pas entrer dans un système de réservation ou de place numérotée. Certes, c’est regrettable pour ceux qui arriveront après les dix premiers, mais nous avons multiplié le nombre de messes à la fin du semi-confinement pour permettre aux fidèles qui le souhaitent d’avoir de la place.»

Les bains craignent les annulations

Alors que les vacances d’automne commencent, la fermeture des piscines et bains publics est un coup dur pour les acteurs de la branche. «Même si la baignade reste autorisée pour les clients de notre hôtel, certains risquent d’annuler leur séjour par crainte. Dans tous les cas, nous devrons mettre une bonne partie de nos employés au chômage partiel», indique Rachel Bichet, directrice des Bains d’Ovronnaz.

A Brigerabad aussi, on fera appel à la RHT. Directeur des bains, Olivier Foro comprend que de telles mesures soient prises. S’il regrette cette situation, il tient à préciser: «Chez nous, le mois de novembre est un peu plus modeste en termes de fréquentation. Ces mesures auront donc des conséquences moins fortes que si elles avaient été prises en septembre.» 

Pas d’Halloween dans les parcs

Au niveau des parcs de loisirs, une certaine confusion régnait mercredi en fin d’après-midi. Tant le Happyland à Granges que le zoo des Marécottes voulaient encore y croire, attendant une confirmation officielle du canton.

Le Swiss Vapeur Parc au Bouveret, le parc aventure Point Sud à Champoussin, le Western City à Martigny et le Labyrinthe Aventure d’Evionnaz mettent par contre la clé sous le paillasson. «Nous faisons partie des activités de loisir même si nous sommes en extérieur et que nos clients portent des masques. Nous n’avons pas le choix», déplore Damien Fulbert, directeur d’exploitation du Swiss Vapeur. Déjà amputée de Pâques, l’Ascension et la Pentecôte au printemps, soit un tiers de chiffre d’affaires en moins, la saison s’achève donc avec dix jours d’avance au bout du lac. «Ces dix jours font partie des moments les plus intenses de l’année puisqu’on attendait 1000 personnes quotidiennement. Tombée du jour au lendemain, la décision est très radicale. On se retrouve avec nos stocks de châtaignes et notre déco sur les bras. C’est vraiment un gros coup dur pour notre exploitation, financièrement et moralement.» 

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