On ne sait plus trop comment ça a commencé. C’était sûrement déjà là, en germe, avant Wuhan. La démesure d’un côté, les scènes monstres, les cachets mirobolants, les arènes et les stades sponsorisés par les géants industriels, et de l’autre des légions infinies de galériens du spectacle voguant sur le frêle esquif de leur vocation en pleine mer déchaînée. Au milieu? Des îlots de divertissement de masse, les crépitements vains de Tik Tok, des superhéros filmés sur fond vert, des rétines rincées, rassasiées à force «binge watching» de séries au mètre, des oreilles saturées de bruit... Quand les édifices –bâtiment, empire, même combat - sont mal équilibrés, ils s’effondrent, c’est comme ça. Le Covid-19, ça a été l’ouragan soudain qui a précipité la chute.
Le directeur d’un grand théâtre de la région avait prédit très tôt un «Armageddon culturel»… La chute… Il faut bien un premier domino pour entraîner les...