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Reines: les combats régionaux en difficulté

2017 sera particulière pour le monde des reines. Un combat qualificatif pour la finale manque à l'appel. Il apparaît que l'organisation d'un tel événement devient difficile pour des syndicats qui perdent des membres. Des solutions existent. Elles font débat.

07 avr. 2017, 14:52
/ Màj. le 07 avr. 2017 à 17:00
Les combats de reines sont très prisés par le public, mais leur organisation devient difficile.

Ce printemps, il n’y aura que quatre grands combats de reines, et le petit combat de la Vifra, avant la finale nationale des 6 et 7 mai. Pas de combat ce printemps dans les districts de Martigny ni de Sierre. «Il y a un match de moins cette année», reconnait Dominik Pfammatter, le nouveau président de la Fédération d’élevage de la race d’Hérens.

>>A lire aussi: Le calendrier 2017 des combats de reines

 

LES RAISONS QUI CONDUISENT A CETTE SITUATION

1. Des syndicats de plus en plus petits

Le président de la Fédération a une explication à ce manque de combats: «Les syndicats d’élevage sont toujours plus petits. Et ce sont toujours les mêmes qui travaillent.» Ce n’est pas Samuel Terrettaz, le président du syndicat d’élevage de Sembrancher qui le contredira. Son syndicat ne compte que 13 membres, dont plusieurs ne possèdent qu’une ou deux bêtes. Selon le tournus établi en Entremont, Sembrancher doit mettre sur pied un combat tous les quatre ans. «Ce n’est pas simple. Nous sommes toujours les mêmes au comité et toujours les mêmes pour travailler.»

2. Un énorme engagement nécessaire

«Organiser un combat dans un village, cela devient difficile s’il faut tout mettre en place», reconnaît Dominik Pfammatter. Le président du comité d’organisation du combat de Savièse, David Luyet ne le contredit pas. Pour mettre sur pied le combat du 9 avril, il a fallu une année de travail pour le comité. Le jour du combat, 180 bénévoles seront à pied d’œuvre à Binii. Un engagement volontaire qu’il n’est pas aisé de solliciter.

David Luyet, président du comité d'organisation du combat de Savièse.

3. Un combat régional rapporte peu

Dans le milieu des reines, certains organisateurs se plaignent du faible apport financier que laisse un combat régional. Après avoir travaillé à l’organisation de plusieurs combats Samuel Terrettaz présente la situation: «Nous n’avons jamais réussi à avoir une manifestation qui s’autofinance, même si les quatre combats que j’ai organisés se sont déroulés par beau temps. Il faut réaliser un carnet de fête bien garni pour éviter de se retrouver avec un déficit en cas de mauvais temps.» Et les carnets de fête ne sont pas toujours facile à remplir.

>>A lire aussi: La finale nationale des combats de reines aura un budget de 1,2 million

 

LES SOLUTIONS ENVISAGEES

1. Construire des infrastructures fixes

La mise sur pied d’un combat de reines est beaucoup plus simple lorsque les infrastructures sont fixes. Le Haut-Valais dispose depuis 1999 d’une arène fixe à Goler, près de Rarogne. La quasi-totalité des combats haut-valaisans s’y déroulent depuis, à l’exception des matchs d’été. Pour un investissement de départ de 160 000 francs, le Haut bénéficie d’une arène fixe, d’une cantine et d’une place pour attacher le bétail.

L'arène de Goler

Cette solution, même si elle est déjà largement pratiquée, n’a pas que des adeptes. David Luyet ne partage qu’en partie l’avis du président de la Fédération. «Si notre combat avait été organisé à Aproz et pas à Savièse, la motivation n’aurait pas été la même.» Sembrancher organise son combat au Châble depuis quelques éditions. Pour le prochain combat qu’il doit mettre sur pied, en 2019, le comité hésite.

2. Faire payer les éleveurs participants

David Luyet constate que les éleveurs veulent présenter leurs bêtes lors des combats. C’est pour eux un passage obligé pour montrer leurs reines. «Nous avons ouvert les inscriptions du bétail le 9 janvier. Le 15, nous avions déjà assez de bêtes.» Aujourd’hui, les propriétaires participant à un combat sont défrayés pour le transport. «Peut-être qu’un jour, les éleveurs ne seront pas défrayés mais qu’ils seront appelés à participer aux frais de l’organisation», imagine celui qui est aussi conseiller communal à Savièse.

3. Une organisation centralisée

Pour la finale nationale, un comité fixe a été mis sur pied. Il soulage le travail du syndicat organisateur. Pour organiser le combat de la Foire du Valais, les syndicats d’élevage de la région de Martigny: Isérables, Fully, Martigny, Vallée du Trient et Champex d’Allesse, se sont regroupés. «Pourquoi ne pas avoir une organisation centralisée pour les autres combats?», s’interroge David Luyet.

La Fédération d'élevage est consciente de ces difficultés. Elle va se pencher sur les solutions proposées sous l'impulsion de son nouveau président.

>>A lire aussi: Un Haut-Valaisan à la tête de la race d’Hérens

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