Le zéro degré à plus de 5000 mètres, un été trop chaud et la montagne s’effondre. Le 22 juillet dernier, deux alpinistes trouvaient la mort durant leur ascension du Cervin. Une cause imputable non pas à une erreur humaine, mais à l’écroulement d’un rocher. Le réchauffement climatique est en cause. La sécurité des alpinistes est-elle aujourd’hui davantage compromise?
«C’est un raccourci», met en garde Raphaël Mayoraz, géologue cantonal et guide de montagne. Si les étés caniculaires sont de plus en plus fréquents, «de tels événements ont souvent lieu au Cervin, quel que soit le moment de l’année», modère l’expert cantonal. «A ces altitudes, la neige s’infiltre dans les fissures de la roche avant de se transformer en glace, maintenant les pierres entre elles.» Cela constitue ce qu’on appelle le permafrost, cette couche de sédiments qui reste gelée plus de deux années consécutives.
Seulement voilà, ces derniers jours, il a fait...