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Glacier de Ferpècle: chronique d’une fonte précipitée

Les glaciers ne reculent pas. Ils fondent plus vite qu’ils n’avancent. Celui de Ferpècle, au fond du val d’Hérens, dévoile tous les signes d’un retrait précipité. Découverte en compagnie de Claude Bernhard, géochimiste.

24 sept. 2019, 05:30
Depuis cet été, le glacier de Ferpècle est coupé en deux. Le front glaciaire, suspendu à la barre de rocher, est amenée à fondre rapidement du fait de la chaleur de la roche. A son pied, une zone morte qui n'est plus alimentée.

Elle avait beau espérer que les choses se passent autrement. Pourtant, elle s’y attendait. Face au glacier de Ferpècle, la géochimiste Claude Bernhard, originaire du val d’Hérens, constate que pour la première fois depuis des siècles le glacier est coupé en deux. Le front de glace est aujourd’hui suspendu au-dessus d’une paroi rocheuse à laquelle il semble péniblement s’accrocher. A ses pieds, une masse de glace grisâtre. Une zone morte. «Cette partie n’est plus connectée à la partie active du glacier, alimentée par la neige. Elle est condamnée à disparaître rapidement.»

2015: une voûte s’effondre

Le retrait de la langue de glace s’est accéléré depuis 2015. Cet été-là, une voûte glaciaire s’est effondrée. Attaqué de tous côtés – par le bas via des torrents et des courants d’air sous-glaciaires et par le haut via les rayons du soleil – le dôme s’est aminci jusqu’à s’écrouler. Le glacier de Ferpècle, comme...

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