Dans la forêt qui sépare Bramois de Nax, Christine Moos pointe du doigt un groupe de petits pins. Leurs branches sont desséchées, presque nues. Ils émettent des signes de souffrance. Pour cette postdoctorante au Centre interdisciplinaire de recherche sur la montagne (CIRM) spécialiste des forêts de protection, les jeunes pins qui l’entourent sont représentatifs d’un phénomène plus large. L’augmentation des températures et les épisodes de sécheresse ont de lourdes conséquences sur les forêts, spécialement en basse altitude. «Soumis au stress hydrique, les arbres sont sujets à une mortalité plus élevée. Ils sont également plus vulnérables aux maladies.» Dans cette zone, la chercheuse s’attend à voir la forêt se transformer. A l’avenir, les chênes, plus résistants au climat sec, pourraient devenir plus nombreux au détriment des conifères.
2018: la sécheresse la plus sévère depuis 1864
«En cas de sécheresse durant l’été, un feuillu perdra ses feuilles et les refera à l’automne...