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Versailles: à nouveau victime de vandales, la sculpture "le vagin de la reine" ne sera pas nettoyée

La sculpture géante de la Britannique Anish Kapoor, installée dans les jardins de Versailles, a une nouvelle fois été vandalisée. Mais l'artiste a décidé de ne pas la restaurer, histoire d'ouvrir le débat sur la liberté d'expression.

08 sept. 2015, 17:04
"Dirty Corner" a été surnommé "le vagin de la reine" pour sa connotation sexuelle évidente.

Une sculpture polémique de l'artiste britannique Anish Kapoor vandalisée dans les jardins du château de Versailles, en France, avec des inscriptions antisémites va rester en l'état. Elle sera accompagnée de panneaux explicatifs.

"C'est le choix de l'artiste, le choix de montrer que certains ont aujourd'hui un problème avec la liberté de création", a souligné lundi le ministère français de la culture. "Il faut continuer à expliquer au public, par des panneaux, par une action de médiateurs, ce qui s'est passé", a-t-il ajouté.

Installée dans les jardins du château de Versailles depuis juin, la sculpture monumentale "Dirty Corner", une trompe d'acier à la connotation sexuelle évidente, parfois affublée du surnom de "vagin de la reine", avait déjà été vandalisée en juin par des jets de peinture jaune puis nettoyée.

Dimanche, elle a cette fois été recouverte de nombreuses grandes inscriptions à la peinture blanche: "la reine sacrifiée, deux fois outragée", "SS Sacrifice Sanglant", "le deuxième viol de la nation par l'activisme juif déviant", ou encore "juifs tradis et kabbalistes: ce taré vous met en danger".

"Mots infamants"

L'artiste avait annoncé dimanche soir que les insultes ne seraient pas retirées, car désormais "ces mots infamants font partie" d'elle. "Je suis convaincu qu'il ne faut rien retirer de ces insultes, de ces mots propres à l'antisémitisme que l'on voudrait aussitôt oublier", a-t-il dit au journal Figaro.

Le château de Versailles est ouvert depuis plusieurs années à l'art contemporain et certaines expositions, comme celles de Jeff Koons (2008), Takashi Murakami (2010) ou Joana Vasconcelos (2012) dans les appartements royaux, avaient suscité des controverses.

En octobre 2014, une sculpture en forme de sex toy géant de Paul McCarthy avait également été endommagée en plein coeur de Paris. M. McCarthy, qui avait été giflé par un inconnu pendant l'installation de l'oeuvre, avait alors décidé de la démonter.

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