A fin 2010, plus de 1,3 million de personnes de plus de 15 ans se déclaraient en Suisse sans confession. Ce chiffre ne se montait qu'à 664'000 il y a dix ans, ce qui représentait un pourcentage de 11,4%, indique mardi l'Office fédéral de la statistique (OFS).
Dans la tranche d'âge de 25-44 ans, une personne sur quatre était sans confession à fin 2010. A contrario, les seniors y sont les moins représentés (11,3%).
Les personnes sans confession ne sont pas un groupe homogène, a déclaré à l'ats Roger Husistein, collaborateur scientifique de l'Institut suisse de pastorale à St-Gall. Elles sont souvent toutefois plus formées que la moyenne.
Les personnes qui rejettent toute forme de religion ne sont pas la majorité des sans-confession. Une bonne part d'entre elles recherche d'autres manières de pratiquer leur foi, a précisé le collaborateur scientifique.
Perte de terrain
Les églises catholiques et protestante ont ainsi perdu du terrain depuis 2000. Il y a dix ans, la part des catholiques se montait à 42,2%, soit un recul de 3,4 points. La part des réformés entre 2000 et 2010 a diminué de 3,1 points.
La religion musulmane a en revanche augmenté. Avec 4,5% de fidèles dans la population en 2010, elle gagne 0,9 point par rapport à 2000. La part des communautés juives reste stable et très minoritaire, avec 0,2%.
Les personnes sans appartenance religieuse l'emportent sur les autres groupes dans les cantons de Neuchâtel (37%) et Bâle-Ville (42,2%).