Mercredi 5 octobre, Zurich. Un responsable sécurité peu amène de l’un des plus gros bestiaux rock de la planète me guide d’un ton martial dans les méandres du Hallenstadion jusqu’à une petite salle aux airs local de répétition de groupe régional. Petite batterie, petits amplis, petit clavier, quelques micros... On est assez loin de la démesure qui se déploiera trois heures plus tard dans la gigantesque arène. Seul un flightcase frappé du logo rouge du groupe californien trahit le rayonnement planétaire. Ce dispositif de répétition plutôt modeste, les Red Hot Chili Peppers aiment bien le faire chauffer avant leurs dates. Pour tuer les longues journées de tournée et pour maintenir en tension la musculature explosive de la bête de scène. Car c’est bien sur scène que le quatuor s’est taillé sa réputation de monstre.
«C’était l’un de mes plus glorieux moments»
A l’heure H, la porte de la pièce dans...