Même dans la lumière pleine des après-midi de répétition, le décor fait son effet. En fond de scène, alors que le stupéfiant ensemble genevois Daedalus ¬ qui s’est fait un nom en revisitant un répertoire couvrant le Moyen-Age et la Renaissance ¬ cherche la juste intensité d’un passage sous la direction de Roberto Festa, une muraille de cartons imbriqués s’élève jusqu’à la charpente de la Ferme-Asile.
Sous l’éclairage des grands soirs, le dispositif révélera, c’est certain, tout son potentiel spectaculaire. En périphérie de l’enjeu musical de l’instant, la metteuse en scène de «L’Orfeo» Olivia Seigne évolue avec précision et discrétion, avec douceur aussi, accentue un mouvement de la soprano Florence Grasset, qui incarne La Musica.
«Dans l’harmonie générale»
«C’est vrai qu’il y a beaucoup de douceur dans le processus», acquiesce celle qui succède cette année à Julie Beauvais à la barre de ce vaisseau lyrique de 50 collaborateurs. «Le...