Si "Parapluie" était une chanson, ce serait une reprise des "Grands singes". Une version améliorée, parce que plus exigeante et plus terrible. Dans la satire hilarante qui l'a rendu célèbre, Will Self racontait comment un artiste, Simon Dykes, se réveille un matin pour découvrir que tout le monde s'est transformé en singe. Convaincu d'être humain, il se retrouve aux urgences psychiatriques, où le célèbre chimpanzé psychologue Zach Busner s'intéresse personnellement à son cas. Or, "Parapluie" s'ouvre avec la chanson "I'm an ape man" ("Je suis un homme-singe") des Kinks, et son personnage principal se nomme justement Zach Busner. Cette fois, personne ne souffre d'une apparence simiesque, mais Zach s'inquiète des traitements inhumains subis par les malades mentaux avec lesquels il travaille.
Will Self brouille les frontières entre ses livres, et dans son livre. Avec une citation de James Joyce en exergue "Un frère s'oublie aussi facilement qu'un parapluie", l'écrivain du...