Francis Ford Coppola reçoit dans un palace parisien - pour évoquer «L'homme sans âge» - une presse avide de parler à un homme qui s'est fait rare. A 68 ans, il reste l'un des personnages les plus charismatiques et intrigants du cinéma: génie précoce (deux Palmes d'or avant 40 ans), foudroyé en plein ciel par sa volonté de créer un studio indépendant (Zoetrope), frappé par un drame personnel (la mort de son fils Gian-Carlo en 1986, laissant une fiancée enceinte), au bord d'un gouffre financier qu'il lui a fallu remplir à coups de films de commande exécutés avec maestria et désormais viticulteur respecté.
Qu'est-ce qui vous a donné envie d'adapter «Le temps d'un centenaire», roman méconnu du Roumain Mircea Eliade?Francis Ford Coppola: - Je réfléchis depuis longtemps au thème de la conscience humaine. La conscience est comme l'eau; tout le monde sait ce que c'est mais, si l'on devait...