L’un est la désarticulation même. Jusqu’à faire l’objet de mèmes internet moquant ses mouvements épileptiques – rendus iconiques par le clip «Lotus Flower» tiré de l’album «King Of Limbs» de radiohead (2011) – qui semblent dictés par un algorithme intérieur aléatoire. Pourtant, la chorégraphie de Thom Yorke est fascinante dans sa précision, dans sa façon de domestiquer le chaos. Comme ses incursions en territoire solitaire. Là où son groupe atteint la perfection plastique, étirant jusqu’au point de fuite des arrangements ouvrant sur des espaces infinis («Pyramid Song», Amnesiac (2001)), le chanteur s’attarde sur les débris tombés au sol, ramasse les esquisses, les scrute avec un soin maniaque et les ordonne sur des albums labyrinthiques, âpres à l’écoute, de plus en plus dirigés vers l’abstraction, de «The Eraser» (2006) à «Tomorrow’s Modern Boxes» (2014) à l’intriguant «Anima» qui paraîtra en juillet et dont un petit film signé Paul Thomas Anderson -...
Votre publicité ici avec IMPACT_medias
Réservé aux abonnés
Thom Yorke et James Blake, brumes britanniques sur Montreux
Au Stravinski, le chanteur de Radiohead a offert son électro labyrinthique, laissant chacun libre de recomposer le puzzle tandis que le jeune crooner électronique a soulevé le Lab par la densité de sa soul glaçante.
Votre publicité ici avec IMPACT_medias