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Roumanie: des ours affamés débarquent dans un village

La peur s'est emparée de Tusnad. De plus en plus d'ours envahissent cette petite localité roumaine, terrorisant les habitants et causant d'importants dégâts. Les animaux affamés n'hésitent plus à quitter la forêt pour chercher de la nourriture près des habitations.

10 août 2017, 09:30
/ Màj. le 10 août 2017 à 10:46
Les ours n'hésitent pas à faire les poubelles.

Un village assiégé. C'est le sentiment des habitants de Tusnad, en Roumanie. Sur une vidéo publiée récemment, on y voit un plantigrade charger des villageois avant de se ruer sur une poubelle à la recherche de nourriture. Cette scène impressionnante est le lot quotidien des résidents de cette localité de la région de Transylvanie, située non loin de la frontière hongroise.

Peu farouches, les ours descendent régulièrement des montagnes avoisinantes vers les villages de la vallée, afin d'y trouver de quoi se nourrir. Ils s'attaquent aux troupeaux, investissent les jardins et commettent de nombreuses dépédations sur leur passage, sans parler de la peur qu'ils insufflent aux habitants.

 

Le nombre d'attaques serait même en augmentation dans la région. Selon Romania-Insider, qui cite le site d'information local Agerpres, pas moins de 73 cas ont été recensés depuis le début de l'année par l'agence de protection de l'environnement de la province contre 40 en 2016 pour la même période.

La cohabitation entre les mammifères et les villageois devient donc de plus en plus tendue. "Cela fait trente ans maintenant que les ours vivent autour des villages. Pourtant, rien n'a été fait, ni au niveau local, ni au niveau national", déplore Csibi Magor, de World Widelife Fund (WWF) à Franceinfo.

Selon The Guardian, on recensait officiellement quelque 6000 individus en 2014, même si d'aucuns estiment que ce nombre est en-dessous de la réalité. Hormis, leur nombre, c'est la jeunesse des plantigrades qui semble aussi poser problème. A entendre Csaba Domokos, sépcialiste des ours auprès d'une organisation de protection de la faune transylvanienne, les jeunes individus osent davantage s'aventurer près des habitations en quête de nourriture.

L'une des solutions consiterait à augmenter les quotas de chasse, mais ceux-ci sont strictement réglementés par l'Union européenne. Si rien n'est entrepris, les défenseurs de la cause animale craignent que la population se fasse justice elle-même. Plusieurs animaux ont déjà été retrouvés morts, pris dans les pièges de braconniers.

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