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Retour en Suisse. 40 degrés de fièvre. Le coeur, ce coucou suisse bien régulier et garanti à vie, qui s'enraie soudain. Je transpire des litres, délire à l'envi. Lorsque le cerveau surchauffe, il s'absente ou se réfugie au coin des plus doux souvenirs. Par ma fenêtre, le Vélan devient vite Himalaya. Mon Sâdhu me précède dans le désert du haut plateau tibétain. Il faudra trouver une grotte pour la nuit, de la nourriture pour la semaine. Enfin, je ne sens plus mon sac à dos, plus la faim non plus. Je revois ce toit du monde, le ciel y est plus sombre, plus profond, infini. Si je n'avais pa...