«J'ose être moi-même.» La formule pourrait résumer Daniel Duqué, sa vie d'homme aussi bien que son parcours professionnel. Il a appris à résister, dit-il. Ou, plus exactement, il fait «tout naturellement» acte de résistance. Contre la consommation à outrance et le gaspillage - «gaspillage de temps humain, d'idées, de rêves qu'on a étant jeune». Résistance aussi à une certaine forme de cinéma. Au tout-venant qui nivelle, il oppose crânement ce qu'on appelait autrefois le cinéma «d'art et d'essai», du cinéma «comme un «plus» à l'existence».
Après trois courts dont «Derniers pétales d'une marguerite», présenté en 1998 à Locarno, le Valaisan d'adoption tente l'aventure du long.
Le format s'est imposé de lui-même. «J'ai besoin de place, je sens que je suis prêt. Avec mon dernier court métrage, j'ai osé utiliser mon langage, ne pas faire comme on me dit de faire.»
Un acte de partage
Le désir de cinéma remonte à...