Le grand écart. Après avoir passé dix ans en Antarctique, Luc Jacquet revient chez lui, dans le Jura français. Biologiste devenu cinéaste, il signe avec «Le renard et l'enfant» un magnifique conte, une ode à la nature pour laquelle il a plongé dans ses souvenirs d'enfance, lorsqu'il passait des heures à guetter l'apparition furtive d'un renard ou d'un sanglier. Lui qui a connu avec son premier long métrage - «La marche de l'empereur» - les vertiges du succès (un Oscar à la clé), rend un bel hommage à un mammifère que tout le monde a un jour ou l'autre aperçu, «un animal qui est tout sauf la routine».
Rencontre dans un palace lausannois d'où l'on aperçoit un Léman gris, mystérieux sous un ciel gris mais qui inspire le Français: «Si je n'avais pas vécu dans le Jura, je ne suis pas sûr que j'aurais autant apprécié l'Antarctique. Car c'est là...