DE VANCOUVER
John Curry, en 1976 à Innsbruck? «Don Quichotte». Brian Boitano, en 1988 à Calgary? «Napoléon». Ilia Kulik, en 1998 à Nagano? «Rhapsody in Blue», de George Gershwin. Alexei Yagudin, en 2002 à Salt Lake City? «L'homme au masque de fer». Evgeni Plushenko, en 2006 à Turin? «Le parrain». Depuis plus de 30 ans, les rois de la glace conquièrent leur couronne olympique aux sons de musiques célèbres, qui touchent le public parce qu'elles sont émouvantes, prenantes, et qu'elles vous donnent parfois même la chair de poule. Le choix musical en une année olympique? Essentiel. Portez votre préférence sur un air fade et sans saveur, et vous pouvez être sûr que vous partirez avec trois longueurs de retard sur vos adversaires.
Stéphane Lambiel l'a bien compris, lui qui, à Noël, a troqué son tango passe-partout et sans âme, presque ennuyant, pour une «Traviata» joyeuse et jubilatoire, grâce à laquelle...