D'abord, un coup de gueule. Une supplique plutôt: qu'on arrête d'utiliser la musique d'Erik Satie dans des films. Les «Gymnopédies» ou les «Gnossiennes» à tort et à travers, y en a marre! Marre que de si belles compositions soient galvaudées. Dans «Paris», Cédric Klapisch y recourt deux fois, pour signifier la tristesse de Pierre (Romain Duris). C'est deux fois de trop.
Ceci dit, Pierre a de bonnes raisons d'être triste. On lui a découvert une maladie du coeur, et, à moins d'une transplantation, il risque de mourir. Le voici «délabré avant l'âge», comme l'ascenseur de son immeuble. Pour tenir, il a un truc. Il se met à la fenêtre et regarde vivre les gens, se pose des questions sur eux. Qui sont-ils? Où vont-ils? «Ils deviennent des sortes de héros d'histoires que je m'invente», explique-t-il. Lui, le danseur préoccupé par son corps, s'ouvre aux autres.
Narration éclatée
Au premier rang...