Dans ses albums, la chanteuse britannique d’origine géorgienne avait souvent balancé entre ses deux patries, allant puiser dans ses racines et les traditions de l’Est («Ketevan», 2013) ou jouant pleinement le jeu d’orchestrations ondoyantes typiquement anglo-saxonnes («Secret Symphony», 2012). Après l’énorme succès de ses premiers albums ¬ le tube planétaire «Nine Million Bicycles» en 2005 ¬, Katie Melua semble de plus en plus privilégier l’introspection et la quête d’authenticité. En témoigne «In Winter», où ses réconfortantes ballades hivernales s’habillent des voix hantées du chœur de femmes de Gori, en Géorgie.
La réception critique d’«In Winter» est très bonne et beaucoup ont dit qu’il représentait l’ouverture d’un nouveau chapitre pour vous. Qu’en pensez-vous?
C’est certainement le cas, mais avec les années, je considère aujourd’hui les albums pour ce qu’ils sont en eux-mêmes, sans les mettre en perspective dans un parcours ou une carrière. J’essaie de les considérer pour ce qu’ils apportent...