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Aux sources du mal

Le regard sans complaisance de Michael Haneke fait une nouvelle fois merveille dans «Le ruban blanc», Palme d'or à Cannes.

20 oct. 2009, 05:01

«Je ne sais pas si l'histoire que je vais raconter est véridique. Je la connais en partie par ouï-dire. Mais je crois qu'elle peut éclairer quelques processus intervenus plus tard dans ce pays.» La voix-off du «Ruban blanc», une voix de vieillard, dévoile d'emblée l'ambition de Michael Haneke: raconter une histoire pour en évoquer une autre. Partir d'un lieu et d'une époque - un petit village d'Allemagne du Nord à la veille de la Première Guerre mondiale - et donner à lire à travers eux, comme dans un oeuf de serpent, la future emprise du fascisme.

Le mal engendre le mal. La démonstration est implacable. Quelques mots, quelques images (un noir et blanc somptueux), et la tension s'installe, sourde. Elle ne se relâchera pas tout au long des deux heures trente de ce film tendu comme une corde de violon.

Repli sur soi

Le bourg est secoué par une série...

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