A la manière de Kundera, qu’il admire et dont il reconnaît la proximité, Velibor Čolić a adopté la langue française comme langue d’écriture, et raconte sur le ton tragi-comique les épreuves d’un Bosniaque exilé en France. Son travail dans une médiathèque, son ambition de devenir écrivain, la faim, la perte de son frère, ses relations avec les femmes forment un récit où les œuvres d’Arthur Schopenhauer, de Franz Kafka et d’Emily Dickinson servent de religion de substitution.
Qu’est-ce que vous aviez envie de dire avec Le livre des départs ?
En fait, c’est une trilogie sur l’exil. J’ai publié chez Gallimard en 2016 «Manuel d’exil (Comment réussir son exil en 35 leçons)», où je raconte mon arrivée en France et les conditions catastrophiques de ma Bosnie natale à l’époque. Je me suis retrouvé illettré tout d’un coup.
Avant, j’étais journaliste et écrivain, donc j’ai été rétrogradé. J’y raconte mon apprentissage...