Dans le tumulte des temps, il est peut-être l’une des voix les plus justes, l’un des souffles qui porte le mieux une parole de tempérance et de raison. Fils de l’Orient comme de l’Occident, du classique comme de la tradition musicale arabe ou du jazz, il semble rendre lisible par son jeu la complexité du monde. Sans doute son père, Nassim, lui a-t-il donné accès à une subtilité et une liberté uniques en mettant au point une trompette à quatre pistons permettant de jouer les quarts de tons. Dès lors, rien ne lui est impossible. Comme, dans son dyptique «Kalthoum»/«Red and Black Light» revisiter en jazz «Les Milles et une Nuits» de la grande diva égyptienne Oum Kalthoum, puis basculer dans un ultramodernisme incroyablement pertinent. Interview.
On dit d’Oum Kalthoum qu’elle était la dernière voix de l’unité du monde arabe. C’est la raison de cet hommage?
ça faisait en...