«Oncle Boonmee. Celui qui se souvient de ses vies antérieures» fait figure de Palme d'or manifeste. C'est d'abord la réponse modeste aux films surgonflés aux stéroïdes des effets numériques. Son jeune auteur, Apichatpong Weerasethakul, partage la conviction exprimée par le doyen Manoel de Oliveira dans l'autre grand film du festival («Angélica»): le cinéma est l'art qui nous rapproche parce qu'il dialogue avec les esprits. On papote sur Facebook avec les vivants, on communie au cinéma avec des fantômes, tous nos sens en éveil.
«Oncle Boonmee» part du concret (les sons et les couleur...